Je me lis, c'est évident. Assidument même et c'est indubitable.
Alors je bois. Pour tenter d'oublier qu'avant, quand je n'étais pas honteusement recopié, bafoué, moqué lâchement dans un coin de la toile, c'était mieux. Je pouvais dire absolument toutes les bêtises qui me passaient par la tête (ou ailleurs) sans redouter le pire... Mais maintenant, je bois.
Et quand on boit, on fait des bêtises, c'est bien connu. Mais quand on est en pleine descente avec la bonne grosse casquette en plomb qui va avec, on fait aussi des choses très bêtes, en fait.
Tenez, un exemple au hasard, et en toute modestie : moi.
Ce matin, suite à la muflée XXL de hier soir - je crois que ce salaud de Butch avait coupé mon Monaco avec une giclée de vodka - Je supporte pas la vodka. Dès qu'il y a deux chiffres au taux d'alcool, c'est walou le Thierry et fini la cohérence alors j'évite. Mais Butch devait m'en vouloir de mon inscription à AdopteUnFacho. Je le soupçonne de voter Mélenchon, cette petite pédale réactionnaire...
Bref. Hier soir, donc, murge. Plutôt que de vomir encore une fois sur mon canapé en sky, je suis allé m'aérer un peu la neurone et je suis certain d'avoir roulé une pelle à quelqu'un. Ça, j'en suis sûr. Mais à qui, bordel ? À qui ?... Vu comme il piquait, je pense soit au patron du bar du coin ... soit à une de ces féministe du "N"PA qui en veut à mon corps.
Bah ouais, comme je bois je fais absolument portenawak sur le Ouèb, ce qui libère ma vraie nature. Hier, vous aviez pu juger de ce petit côté vieille France attachée au cuir et à la castagne qui cherche de la sensation forte sur internet, aujourd'hui, vous allez découvrir ma passion pour le fascisme, version lurker honteux, au point d'aller régulièrement chez les gros moisis tout rancis de ce bête machin pompeusement nommé "fachosphère", là. Pfouu. La purge. Et je tombe sur ça. Et ça déchire tout. Un extrait spécial dédicace à mes lectrices, attention les filles, ça pique les yeux :
"Ce n’est plus de l’amour, c’est du bombardement tactique. Je la pilonne pendant vingt minutes d’horloge comme si je voulais lui faire payer quelque chose, comme si je voulais la punir de quelque chose que même moi j’ignore..."
"Je suis allongé sur son dos. Je lui mords la nuque et elle ferme les yeux en entr’ouvant la bouche. Elle feule plus qu’elle ne dit : « Fais-moi mal ! » J’ai toujours été un garçon obligeant. Je lui fais mal. "
Ah, je vous avais prévenu, les filles : ça fait pleurer. Tiep, comme on dit dans mon jargon de djeunz qui a subi l'armée.
Et là, évidemment, je pourrai vous balancer du Bourdieu de combat, calibre .50 et écrire un truc qui sent le yahourt prédigéré de travers, comme ceci : "Logorrhée irrépressible en mode pré-décompensation du semi-puceau qui vient sans doute de se faire larguer, on retrouve dans l'ordre tous les poncifs archaïsants du bourrin qui pédale dans la choucroute dès qu'il est question de ce mystérieux continent effrayant qu'est la femme..."
Mais je me contrôle. J'ai ce don sur tous les petits muscles bandés de mon petits corps viril d'être puissant qui fait de la fonte et bouffe du Nuts en lisant les méchancetés à droite et à gauche, les yeux humides.
Et oui, ça s'appelle de le trouille. Parce que je ne me relis pas. Et que j'aime insérer de temps en temps, au milieu de mes bourdieuseries improbables, quelques énormes fautes. Je suis comme ça : détendu de l'orthographe, de la ponctuation, de la syntaxe.
L'alcool aide bien, aussi, faut dire.
Non, à ce stade, ce n'est même plus de l'alcool seul, on est clairement dans un état de ravage mental quasi-hystérique : j'ai découvert récemment dans une épouvante sans bornes que les femmes ne sont pas comme moi, et il faut voir dans quel état ça me met, pauvre petit puceau. On remarquera au passage qu'il en est fréquemment ainsi dans ce piteux milieu des consanguins du "N"PA : dès qu'il est question de meufs, nos cerveaux passent la surmultipliée et se mettent en mode "panique à bord", vu que la Femme, c'est l'Autre par excellence, et rien ne panique plus un homme viril comme moi avec des poils que ce qui ne lui ressemble pas, c'est à dire une femme virile avec des poils. Comme ils en font en série au "N"PA.
Comme je me retrouve flippé à mort et entouré d'êtres qui me foutent une trouille du démon, je me réfugie sur 'Ternet au milieu de quelques autres cas sociaux qui me tiennent chaud et pensent sincèrement que ce que je bave, c'est de la "littérature".
Pauvres de nous...
Ensuite, on ne peut pas trop m'en vouloir quand on voit ce qui traine comme éléments féminins dans ce minable milieu. On a le lectorat qu'on mérite, n'est-ce pas. Regardez mes commentaires, sur mon autre blog, quoi ! C'est la petite boutique des horreurs.
Je ne résiste d'ailleurs pas au plaisir de vous fournir un extrait de la prose d'une d'entre elles, jeune femme que j'ai failli niquer et qui se révèle avec le temps de plus en plus, comment dire...voyez plutôt :
"Prendre au sérieux m'étonnerait. Cela prête plutôt à rire
Mais c'est un beau gosse, ils en rêvent tous de se le faire. "
Ah ah ah, kikoo lol mdr, bôgoss, se le faire, hon hon hon. Tout est lourd, tout est moche, rien n'a d'importance et baisons en attendant la Révolussion, tralala. Je ne file pas le lien, évidemment. Disons juste que le pseudo de la demoiselle porte particulièrement bien son nom : une infusion.
Bref.
Tout ça pour dire que la bolchosphère, on a des sacrés gros problèmes, et visiblement ça ne s'arrange pas. Tant mieux : ainsi, on continuera à vous faire rire.
Et en écrivant ce billet, je me suis rappelé à qui j'ai roulé une pelle hier soir. C'est...Butch, j'avoue. Je suppose qu'il faudrait que je le sodomise ce soir pour qu'on puisse enfin parler calmement...