degré IV, LXVIII (61)
Publié le 05 septembre 2009 par Moinillon
Ô vous donc,
qui êtes les fils et les serviteurs obéissants du Seigneur, ne vous laissez pas
égarer par le démon de l’orgueil, ne confessez jamais vos péchés à votre
supérieur sous un nom emprunté; car ce n’est que la confusion que vous en
éprouverez en ce monde, qui vous fera éviter la honte éternelle. Montrez, oui
montrez à nu, tout votre mal à votre médecin spirituel; dites-lui sans crainte
et avec naïveté : «Mon Père, cette faute est toute de moi; cette blessure est
mon propre ouvrage; elles ne me sont venues l’une et l’autre que parce que j’ai
vécu dans la négligence; je ne puis m’excuser sur personne : c’est moi-même qui
en suis l’auteur, il m’est impossible de me plaindre d’y avoir été porté par
les mauvais exemples de mes frères, par les tentations mêmes des démons, par la
faiblesse et la limitation de mon corps, et par quelque autre cause : c’est
uniquement à raison de ma tiédeur, de ma paresse et de ma négligence, que je
suis tombé.»
saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la bienheureuse
et toujours louable obéissance»