Question ouverte

Histoire de réveiller ce blog somnolent, et voyant que même les plus virulents ne font rien, à part se regarder le nombril et nous faire des cacas nerveux sur les odeurs de telle ou telle ville ou sur les états d'âme qui font de la noirceur un truc bien chiant (merci Zal pour ta zoulie chanson, je me suis bien marré), je voudrais oser nonobstant que cela intéresse quelqu'un, tous rentrés dans votre coquille de mollusques desséchés que vous êtes, parler de sujets qui risquent de nous intéresser au plus haut point, grignotés que nous sommes de partout par ces taxes qui fleurissent sur nos belles fiches de paie ou sur nos factures sans qu'on y comprenne que tchi, à part que tout se réduit comme peau de chagrin au point que je n'ose plus aller chez le médecin de peur de ne pas finir le mois (nonobstant bis le fait que les 150 euros de clopes pourraient être utilisés à autre chose, mais merde, si on peut plus se tuer à petit feu, que nous reste-t-il ? Faire le con sur la route ? Non merci, ça fait trop mal quand ça tape et ça peut tuer des gens qui ont rien demandé, ce serait con de leur ajouter ça, fin de la parenthèse). Je veux parler de la taxe carbone. Le nouveau joujou de nos politiques, en train de se faire une partie de tennis sur la terre battue de nos épaules déjà meurtries. Oulala qu'il coule mielleusement le bon sentiment que nous avons tous de sauver la planète ! Oulala que ça va être bien de payer une taxe qu'on est persuadés de voir redistribuée à tous et de manière équitable. C'est quoi ces conneries ? Dans les années 90, c'était notre système de santé qui était en danger, on ne parlait que de ça, et hop, on nous a inventé une TVA sociale (autrement dit la CSG), répartie équitablement pour tous et qui devait boucher ce fameux trou. Résultat ? Bof. Pression fiscale augmentée.
Années 200 : L'environnement, enfin un truc à se mettre sous la dent. Et hop, une taxe pour sauvegarder l'environnement, finalement une simple histoire de bonne conscience pour pouvoir continuer à tout détruire, mais en payant pour, donc on aura le droit. Faut pas me la faire, mais l'ouvrier du fin fond de la gâtine obligé de se rendre chez Rhodia pour aller turbiner, ça m'étonnerait qu'il prenne son vélo avant et après ses huit heures d'usine. Par contre (cependant pour les puristes, il va raquer quelques centimes de plus pour avoir le droit de travailler. Pendant ce temps, à Vera Cruz, nos chers industriels auront délocalisé depuis longtemps et ne seront soumis à rien du tout. Au final, la taxe ne servira à rien puisque notre ouvrier de Gâtine n'aura plus de taf, il n'aura donc plus besoin de se déplacer. CQFD.
Pendant ce temps, à Vera Cruz (pour ceux qui auraient oublié, revoyez la Cité de la Peur), on aura repris nos agapes financières, les profits continueront de se faire sur la fabrication de richesses virtuelles et de suppressions (destructions) d'emploi, histoire que l'humain reste et demeure le régulateur nouveau de l'économie actuelle. Alors, on recommence à parler de taxe Tobin, celle qui devrait taxter à hauteur de 0.5 ou 1% les transactions financières. Et là, bizarrement, tout le monde se tait, ou se cache derrière un consensus européen qui ne sera jamais atteint. Alors que ce serait si simple de prendre un peu pour redistribuer beaucoup.
Mais vous comprenez Messieurs Dames, c'est trop compliqué, cela nécessiterait (je le crois pas que je suis en train d'écrire ça) une traçabilité des opérations financières pour pouvoir la mettre en place.
Autrement dit : les spéculateurs font des choses qu'on n'est incapable de tracer !
Alors s'il vous plait, ne me parlez plus de moralisation des marchés financiers, je crois que je vais vomir, en attendant de payer pour en avoir le droit.
add from uusulu : la CSG a été instaurée sous Rocard en novembre 1990. Et cékiki qui a promu la taxe carbone dernièrement ? J'abandonne.
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu