Bien ! Une semaine de faite déjà !
Et je peux vous dire que déposer mes deux filles au même endroit, ça change tout. C’est un pied inouï et un stress largement amoindri. Pas disparu, hein, il ne faut pas rêver. Le stress est une chose qu’on porte en soi, je crois, et il existe toujours une raison pour qu’il monte. Une petite ou une grande, peu importe. Il est là. En ce moment, en dehors de mon frigo, mon autre source de stress c’est mes heures de taf.
J’ai décidé de me mettre en horaires flexibles. Ce qui veut dire qu’on peut engranger des heures. Si on arrive à 15h de rabe, on peut gagner jusqu’à deux jours de congés supplémentaires par mois. Je suppose que c’est le fameux système des RTT en France.
Je dépose donc mes filles vers 7h30 à l’école et je les récupère vers 17h45/18h00. Ca leur fait de longues journées, mais les heures de garderie elles les font ensemble. J’ai la chance qu’elles s’entendent à merveille.
La rentrée s’est très bien passée pour elles deux. Ma grande a perdu son doudou. Une nouvelle fois. Une nouvelle étape. Elle en a récupéré un. Un que je lui avais fait de mes mains avant sa naissance. Quand je lui ai dit que je l’avais fait juste pour elle quand elle était encore dans mon ventre, elle a plus voulu le quitter. Celui-là, obligation de ne l’avoir que pour la nuit. Fini la journée avec un doudou. Basta. Je n’arrête pas de regarder ma petite. J’ai l’impression qu’on me l’a changé durant l’été. Elle me paraît si grande tout à coup. Je suis si fière de mes bouchons. Un seul petit changement. Ma petite est tombée du toboggan le deuxième jour d’école. Œuf de pigeon sur la pommette droite qui vire au cocard de toutes les couleurs. Elle avait détaché sa couette, ses cheveux l’ont gêné et elle est tombée. Cette semaine, donc, j’ai fait ni une ni deux, j’ai pris mes deux filles, et hop, j’ai coupé la frange. Ca les a tellement changées. Et ça me fait tout drôle maintenant de les voir vraiment, sans leurs rideaux de cheveux. Je me rends compte qu’elles sont belles et qu’elles deviennent de chouettes petites filles.
Hier soir, mes filles étaient devant Aladdin tandis que je préparais le dîner. Ma petite a traversé le salon pour me rejoindre dans la cuisine. Elle s’est approchée de moi, je me suis baissée avec un grand sourire, et elle m’a dit « Maman, je t’aime » avant de repartir pour son dessin-animé. Je fonds devant leurs déclarations d’amour. Et je passe beaucoup de temps à leur expliquer que lorsque je me mets en colère, ce n’est jamais contre elles mais contre ce qu’elles disent ou ce qu’elles font, ou le ton sur lequel elles me parlent. Et ça, elles le comprennent maintenant.
Sinon, le pied de les déposer si tôt le matin réside dans le gain de temps sur la route. Il n’y a personne. Je mets un misérable quart d’heure pour rejoindre le parking qui gardera ma voiture toute la journée. Et je mets environ 20mn le soir. Le tout au lieu des 40mn l’an passé... Tension nerveuse réduite au minimum et 5 jours par semaine, 4 ou 5 semaines par mois, faites le calcul…
Le pied.
J’ai juste hâte que mon frigo soit réparé ou remplacé. Ma pauvre glacière électrique en chie pour me pondre du froid. Je commence à avoir les intestins en vrac parce que ce que je mange n’est pas forcément hyper frais. Les filles tiennent le coup, elles sont moins fragiles que moi à ce niveau-là et c’est tant mieux…
Le temps d’automne a commencé. L’été et donc les vacances ont donc été relégués au rang de ce qui a eu lieu l’année dernière. Tout paraît si loin d’un coup…
Une nouvelle année scolaire qui devrait passer vite, encore.
Le mois prochain on fêtera notre premier anniversaire (soupir) et le 15 octobre, je serai à la moitié de mon contrat. Après ça redescendra, vers la suite, vers l’après contrat et vers un « nous » sous le même toit… Sûrement que c’est cette perspective qui me pousse autant vers l’avant et qui m’enthousiasme tant que le temps jusque-là ne me paraît plus si long qu’avant.
Ma vie a changé depuis que durant une heure le soir, je fais marcher mes méninges pour pondre des histoires. Depuis que mes journées contiennent ce plaisir-là, cette réalisation de moi-même, tout a pris un sens différent. Mon boulot alimentaire ne me semble même plus rébarbatif, je le fais en sachant pourquoi je le fais. Il ne m’empêche plus de me réaliser, au contraire, il m’aide à le faire.