- Un dossier de 56 pages,
- Trois chèques (importants) à l'ordre d'un huissier (qui revenait toujours bredouille...),
- Deux rendez-vous au Tribunal des Prudhommes de Paris,
- Des rendez-vous pris auprès de nombreux conseils juridiques,
- Des heures passées sur le net à la pêches aux infos,
- Un nombre incalculable de photocopies,
- Un nombre indécent de recommandés envoyés (et autant d'heures de torture morale à la poste...).
Et au final... :
- Une lettre d'un mandataire liquidateur,
- Une lettre en retour avec une nouvelle photocopie du dossier,
- Et trois semaines après... : le chèque tant attendu !
Soient au total 24 mois de procédure.
2 ans pratiquement jour pour jour pour récupérer 2 mois de salaires qu'un ancien patron véreux me devait.
2 mois de salaire pour deux mois de travail intenses, acharnés.
Dont un mois sous pression folle car j'avais "osé" "trahir" le bonhomme en posant ma dém...
Il est un pays où le travail est régit sous un code.
Sauf qu'au final, les procédures sont extrêmement longues, fastidieuses et réclament de nombreuses qualités telles que la patience, la compréhension du langage juridique, l'acharnement à toute épreuve pour continuer la démarche quand les portes de l'administration de ferment...
Ah oui, nous avions toutes un papier des prud'hommes suite au jugement...
Un papier qui ne sert à rien tant que la liquidation de la boîte n'est pas prononcée.
Sauf qu'une liquidation n'est pas automatique et coûte cher à lancer. Tous les créanciers attendaient donc qu'un autre se décide pour passer derrière...
Au final, je suis heureuse mais surtout soulagée d'enfin classer ce gros dossier à la cave... et d'enfin encaisser ce chèque tant attendu.
Mais je suis aussi plus perplexe et dubitative que jamais quant à l'organisation du système judiciaire français et quant à la protection des droits des salariés.
Si nous n'étions pas trois nanas-amies dans cette galère, je ne suis pas certaine que j'aurais eu la volonté et le courage d'aller jusqu'au bout de la procédure.
Tous ces rendez-vous aux heures des administrations, tous ces papiers...
Maintenant, j'élabore un plan de vengeance...
Du caca dans un tupperware, c'est vraiment trop trash ?