- Y’a un problème ?
- Non, rien
- Ecrire c’est rien ?
- Ou pas grand-chose.
Il y aurait notre corps, comme une traverse de chemin de fer et puis nos écrits, sorte de locomotives à vapeur, bruyantes et polluantes, qui passe par-dessus.
Ecrire pour se convaincre qu’on n’a pas peur. Qu’on a peur de rien d’ailleurs. Et c’est ça qui fait peur.
Ne pas chercher la perfection. Elle n’a jamais existé. Accepter ses défauts et puis les décliner dans un livre bancal, un livre qui ne ment ni ne triche.
Ecrire pour rester seule. Anti-fuite. Etanchéité. Vérité.
Ecrire comme acte charnel ultime. Rien à voir avec l’intellect. C’est le corps qui parle encore. Et encore. C’est pour ça qu’on ne s’arrête jamais d’écrire. C’est sans fin. Ecrire comme un besoin.