Mort de deux z’amours
Adieu Petit-Plus, adieu Castille
Ce week-end, j’ai perdu Petit-Plus et Castille à vingt-quatre heures d’intervalle.
Les personnes qui suivent mon blog savent que j’écris toujours une nécrologie de mes rats. Elles se sont sans doute aussi aperçues qu’elles deviennent de plus en plus succinctes. De la négligence de ma part car considère ces nécrologies comme une documentation pour un travail en projet. Ou plutôt de la douleur. Il m’est de plus en plus difficile de parler de la mort de ces petits êtres que j’aime. Qui remplissent ma vie affective. Certes, ils ne remplacent ni les amis, ni la famille, ni un amour. J’ai des amis et une famille. Il n’en reste pas moins que si je n’avais ni ma chienne ni mes rats, la porte de mon appartement se refermerait sur de la solitude. Mes animaux ne peuvent pas remplacer les relations humaines, que je ne souhaite d’ailleurs pas entretenir vingt-quatre heures sur vingt-quatre car les humains, aussi gentils et bien intentionnés soient-ils m’épuisent, me pompent, me vident de ma substance, mais ils y pallient. Mes animaux sont d’autres formes de relations. Des relations plus fraîches. Plus simples. Plus directes. Plus instinctives. Moins cérébrales, donc plus reposantes. Des relations importantes pour mon équilibre.
Depuis quelques mois, dès que je commence la nécro de mes rats, je m’effondre. Pour cette raison cet article reste en construction.
Petit-Plus
Petit-Plus était née le 23 octobre 2006 d’une portée kinder qui eu lieu chez moi avec Isis, la rate de Vicky qui ne trouva rien de mieux à faire que de s’enfiler dans la cage de mes mâles. Soeur de Capucine, Taz et Arthur, tante d’Orson Welles et de Gary Cooper, grand-tante de Germaine, cette petite femelle himalayenne était la dernière survivante de cette portée de huit ratons. Petit-Plus avait un caractère doux, effacé et câlin. Affectivement, je ne me suis jamais beaucoup occupée de cette rate qui ne demandait pas grand-chose, hormis ces derniers six mois où, en prenant l’assurance de l’âge, elle avait enfin réussi à me montrer qu’elle aussi avait besoin d’attentions. Adieu ma jolie. Je ne pensais pas que ton départ m’ébranlerais autant. Pourtant…
Castille
Castille est morte hier soir dans mes mains. Elle était née le 12 juin 2007. C’était la fille de Tornade et Gandalf, la petite-fille de Céphalée Senior et de Peste mon premier rat adoré.
Article en construction
Petit-Plus, photographiée il n’y pas même 15 jours, le 25 août 2009. Comme beaucoup de rats vieillissants, elle avait l’arrière-train paralysé, mais s’en accommodait très bien jusqu’à ce que jeudi dans la nuit, elle fasse une attaque qui a beaucoup ralenti son corps. Sans être totalement paralysée, elle peinait à bouger. Ses temps de réactions se sont ralentis de plus en plus jusqu’à ce qu’elle meurt.
Castille photographiée le 25 août 2009. A l’extérieur, juste sous sa queue, on peut voir une tumeur qui n’est pas arrivée à se nécroser. J’ai l’impression que les dégâts concernaient surtout les organes internes. Castille c’est comme consumée de l’intérieur, puisque malgré son appétit resté intact jusqu’aux dernières heures de sa vie, elle n’a pas cessé de maigrir. Depuis un mois elle semblait s’éteindre peu à peu, comme une bougie dont il ne reste plus de cire à brûler.
Castille et Petit-Plus vivaient dans une cage avec Rat-Vie. Elles formaient un trio de survivantes d’une volière qui au départ comptait plus de 15 rates. Dès les premiers signes de maladie, Castille s’est beaucoup rapprochée de Petit-Plus. Souvent les rats nus se trouvent un ami poilu qui leur sert de couverture chauffante. Ces dernières semaines Castille était sans cesse collée à Petit-Plus qui semblait apprécier cette pacifique présence car la vindicative Rat-Vie se montre parfois un tantinet belliqueuse avec ses compagnes. Sur la photo ci-dessus prise le 27 août, il y a une dizaine de jours, on voit Castille se reposant sur Petit-Plus.
Sur cette image prise le 28 août, Castille semble protéger le sommeil de Petit-Plus .
Devenues inséparables dans la maladie, Castille et Petit-Plus allaient même manger ensembles.