Avant-hier, en réalisant ma création Zen intitulée Carpe Diem, je me demandais, effectivement, combien de temps en tout, sur une journée, vivions nous réellement l'instant présent tel qu'il devrait être ? Combien de temps passons nous à ressasser le passé, qu'il soit récent ou lointain, à projeter un avenir qui se déroulera rarement comme nous l'imaginons. Sans compter les sentiments de colère, de tristesse, voire l’angoisse qui accompagnent de tels moments.
Je méditais justement aujourd’hui sur l’angoisse engendrée lorsque l’on pense à une situation « difficile » à venir : un conflit à résoudre, .une épreuve à passer, bref, toutes ces situations dont on se passerait bien. Je ne vous cacherai pas d’ailleurs que je pensais à ma propre angoisse du moment. Je sortais du travail, un peu en avance, il faisait beau et je décidais de rentrer à pied. Je me suis dit « pourquoi penser à cette situation qui n’est pas encore arrivé, qui n’arrivera peut-être pas, qui te stress alors que tu es là, tu marches tranquillement, tu pourrais être relaxe, tu pourrais par exemple réfléchir à un prochain sujet d’article pour ton blog…tu pourrais ne pas être angoissée pendant le temps que tu te consacres à ne pas l’être, c'est-à-dire durant l’instant présent ! »
Alors j’ai médité le « ici et maintenant ».
Tout en marchant, j’ai porté mon attention d’abord sur moi : le contact de mes pieds avec le sol, le balancement souple de mes bras, la flexibilité de mes doigts, le souffle chaud du vent sur les bras et sur mon visage. Ensuite, j’ai porté mon attention sur ce qui m’entourait : une fissure sur un mur, une affiche publicitaire, le bus qui passe, une mamie avançant péniblement avec sa canne…Bref j’étais là et pas ailleurs. J’étais là à ce moment précis, pas avant, pas après, seule, tranquille, sans pression. Finalement en me portant dans le moment présent, je me suis isolée de mon angoisse en me mettant inconsciemment dans une bulle et cela m’a fait du bien ! Je pense qu’en analyse transactionnelle, on dirait que j’ai réussi à rassurer mon « enfant intérieur » !
Il s’agit d’une méthode qui vaut ce qu’elle vaut. Elle peut ne pas être efficace pour tout le monde mais je vous la recommande :
Quand pointe une angoisse, porter votre attention sur vous, votre environnement et votre interaction avec cet environnement. Apprécier une chose aussi simple que la vue d’une feuille qui tombe ou le chant d’un oiseau. Vous êtes seul(e) et bien. Pourquoi gâcher un si bel instant…les soucis reviendront bien assez vite.
Photo de djdom