Lui et Moi...

Attention billet à forte tendance Bisounours !!!

Aparté : Ce billet risque d’être un peu gnan-gnan, si tu n’aimes pas les films romantiques, les romans à l’eau de rose, les filles qui chialent dès que c’est un peu émotionnant, le gars et la fille qui courent et se sautent dans les bras, avec le ralenti, le flouté de l’image et la musique désarmante qui va avec le package juste avant… Si tu es du genre à regarder ta meuf pendant ces films-là, juste pour vérifier si là, juste là, maintenant elle va pleurer et que tu lui coupes tout, si t’es du genre à voir une grande étendue de sable vierge et n’avoir pas envie d’écrire le nom de ta bien-aimée tout près du tien ou si t’es du genre trouver balourd les Anna Gavalda et consort… Passe ta route. Y’a pas de grain à moudre pour toi, désolée… Sans rancune, j’espère !

Trois semaines. Sans lui.

Long ? Oui, un peu ou beaucoup selon les moments…

Que dire sinon que c’est difficile après tant de semaines où nous avons goûté à la vie à deux. Et c’est cela au fond qui change vraiment tout.

Lorsque je suis arrivée ici je ne croyais plus en rien. Ni en l’amour, ni au couple, ni en la famille, encore moins à la vie à deux.

Au fil des mois de guérison, le couple me faisait paniquer. La vie à deux encore plus !

J’imaginais de la distance. J’imaginais deux endroits bien distincts, je n’imaginais aucun mélange, en vérité. Rester en périphérie et puis voilà. Un truc à redéfinir, à réinventer. Mais plus jamais ça.

Et puis il y a eu LUI.

Je ne l’attendais pas. Je ne l’attendais plus. Je le lisais depuis longtemps. Il était comme une sorte d’ange gardien. Un phare dans ma tempête. Quelque chose qui nous aide dans le tourment et dont on se souvient après coup que c’était, un peu, grâce à lui.

Je ne sais pas comment décrire les mois qui ont suivi. Je dirai, que ce qui est le plus marquant et le plus bouleversant pour moi, c’est cet apaisement que je ressens depuis la première fois que je l’ai vu et à chaque fois qu’il est là, quelque part, dans mon périmètre.

Ce bien-être que j’ai ressenti pendant plus de 33 ans, uniquement lorsque j’étais seule, en compagnie de moi-même. Le reste du temps, dès qu’une personne partageait mon périmètre, il y avait une crainte sourde, une angoisse constante, qui pouvait prendre autant de formes que de relations différentes : famille, amitié, amour. Une obligation à rester sur mes gardes, à me méfier…

Là, de la première rencontre jusqu’à aujourd’hui, c’est un monde à part ! C’est comme un soupir, un grand souffle qui me fait tout évacuer des tensions présentes juste avant. Avant qu’il soit là. Quand il apparaît, tout disparaît ! Il n’y a plus qu’une profonde paix.

Les premiers jours où je suis allée en vacances, chez lui, c’était plus fort que moi, il y avait cette angoisse qui surgissait. Petite mais bien là. Comme si je ne pouvais connaître de paix que dans un environnement « à moi », maîtrisé totalement dans chaque recoin de l’endroit. Comme si j’avais besoin de tout renifler pour vérifier qu’il n’y avait rien de caché capable de me sauter à la gueule et me prouver que j’avais raison de me méfier.

Et puis quelques séances psy sont passées par là, juste avant mes vacances qui devaient se passer en bonne partie avec lui… C’est à ce moment-là. Lorsque j’ai débarqué chez lui et que petit à petit j’ai laissé mon empreinte. Et qu’au fil de cet été, mon déclic pour l’écriture est venu, là, dans ce home où après sa journée de boulot nous profitions de chaque instant, entre deux échappées de week-end. Entre deux déclarations. Entre deux moments d’une simplicité désarmante et d’une intensité, d’une densité à nulle autre pareille.

C’est là, en partageant ces semaines dans une quiétude inconnue jusqu’alors, que j’ai réalisé.

Il y a des évidences qu’on ne peut pas nier. Il y a des choses que l’on vit et qui portent en elles toutes les issues que l’on cherchait jusqu’alors. Des pépites qui jalonnent une route, notre route.

Le miracle n’est pas seulement de s’en rendre compte. Le miracle c’est de ne pas en avoir peur et de l’attendre. De courir vers.

J’aime comme jamais. J’ai confiance comme jamais. Et quelle sérénité se dégage de ce « nous ». La distance ne devient qu’une circonstance à peine aussi dérisoire que la pluie, les embouteillages ou les coufs du quotidien à gérer.

La distance ne change rien. Tout est là tout le temps. Aucune question à se poser.
Quel pied, mais quel pied ! Juste de connaître cela et de le vivre !

Et plus que tout de L’avoir trouvé. Lui…

Aparté : Sinon, vivement samedi, pour qu’on fornique comme des bêtes !!! Ouais, quoi, à un moment donné faut dire ce qui est… Le romantisme ça va 5mn…