En remplissant les mille et une feuilles parentales que le collège nous demandait de lui remettre dûment remplies, j'avais tiqué sur celle du "statut" de gars de 11 ans. Pas trop le choix et surtout qu'en termes frigoristes ces choses-là sont décrétées.
Il allait donc être, avions-nous décidé compte tenu des agendas des uns et des autres, externe surveillé. Pouah. Drôle de destin pour jeunesse dorée.
Après trois jours et débat sur la question, entre parents, avec lui, nous avons finalement décidé d'opter pour un autre statut. Celui d'externe libre. Décider, aussi, de faire confiance. Mais non, il ne va pas en profiter pour ne pas faire ses devoirs et n'aura jamais l'idée d'aller jouer sur l'ordinateur, ou d'aller devant la étél. Non.
Il peut en tout cas désormais ne pas aller à l'école quand il n'a pas cours. Ce n'est pas crétin, quand on y pense. Ce au lieu d'avoir pendant les trous de son emploi du temps au début ou à la fin de la journée des séances de permanences prises en charge par l'établissement.
Externe libre, c'est moi qui appelait ça comme ça. Je croyais que c'était ainsi qu'on disait.
En fait, il ne sera pas externe libre mais externe non surveillé. Le poids des mots. Le choc des parapluies. On inculque tôt et l'air de rien l'idée que big brother est parmi nous. Et que les responsabilités se diluent.