Quelques jours pour être heureux, une parenthèse, irréelle, sans vraiment y croire, partir, sans te suivre, dire oui, mais si, plantée là, accrochée, bien loin. Entre ce que l'on veut, ce que l'on peut, ce que l'on souhaite et qu'on refuse, parce que. On se brouillonne d'envies irréfléchies, d'esquisses à peine envisagées, trop vite effacées d'un coup de rien, à la prudence fidèle d'une solitude familière, qu'on adopte le menton dressé, sourires à la bouche, les peines sur le bout de la langue, conquérant du vide, insolence d'un choix à la sauvage, à l'arrache, un peu mal, fatalement. Va y rit, ça ne peut qu'être mieux, le reste se tait ou ne se laisse deviner que sur la pointe de quelques silences, ou fugitives pensées, teintées de grisailles, de jours passes murailles, troublées de souvenirs, confondues d'un futur intérieur.