Oser avouer la pluie

Publié le 09 septembre 2009 par Noalita

Elles sont là devant moi... je les regarde depuis tout à l'heure, je n'arrive pas à en détacher mon regard.

Pourquoi je les ai choisi de cette couleur si fade ?

Une rose bonbon sucé 1000 fois, une bleue piscine chlorée.

Je ne les ai pas choisi en fait, j'ai pris les premières de la pile posée sur l'étagère basse de mon bureau noir.

Peut-être que je devrais en changer ?

...

Il faut que je saute le Rubicon et que j'arrête avec les questions dont je me fous des réponses.

Ne pas imaginer le pire. Juste ne rien imaginer du tout, ce serait bien.

Etre dans le faire qu'ils écrivent dans Psychologie Magazine-mieux vivre sa vie.

Mais oui d'accord,

merci les gens, facile à dire.

"si seulement nous avions le courage des oiseaux.."

Je (re)fais un dixième café, grignoter quelques secondes... je passe ma main dans mes cheveux, ils sont secs, je l'appelle maintenant.

...

Me reviens en mémoire ce que m'avait dit O. il y a longtemps, quand je lui expliquais que je voulais quitter mon mari, que je n'étais plus heureuse, que j'allais mourir et que j'avais peur de l'avenir.

" Il faut savoir un jour descendre l'escalier, mettre son manteau et ouvrir devant soi la porte de la rue. "

Me regarde pas comme ça, c'est pas de moi c'est de Dostoïevski (Crime et Châtiment).

Non, tu me remerciera plus tard ma biche....

O. qu'est-ce que je dois (peux) faire ?

Aujourd'hui O. ne peut pas me répondre.

O. vogue sur la mer avec femme et enfants. Ils font le tour du Monde en catamaran.

(deux minutes, je vomis et je reviens)

Je me passerai donc cette fois-ci, de tes phrases magiques, cousin.

"The sun rise up, I climb the ladder, the new day breaks and I'm working on a dream, I'm working on a dream, I'm working on a dream..."B.Springsteen

Ce projet tant désiré, réfléchi, soupesé, rêvé, ripoliné et décortiqué, attend son heure, réparti dans deux pochettes en carton.

A portée de ma main.

Sagement.

(ah non, il m'a semblé voir le rose frémir)

Je ne veux pas d'avantage, je veux juste autre chose.

Quelque chose qui me ressemble.

Plus.

Dans deux jours, j'ai rendez-vous avec ma banquière.

Et son patron, le chef de la banque.

(penser à sortir les petites culottes en dentelle)

Un autre chemin,

pour (tout) le temps qu'il me reste.

Vaste projet qui me fout la trouille.

Juste là, à l'intérieur de ces dossiers de carton, un bleu délavé, un rose pâle.

Souhaitez-moi merde.

Pour mon nouveau boulot, presque sans filets, de dans un an.

Si tout va bien.

:^)

Souhaitez-moi merde mais ça va aller,

la terre est basse et je suis une emmerdeuse, souvent chanceuse.