Magazine Journal intime

Dream Vs Reality

Publié le 10 septembre 2009 par Fyfe
Nous en étions donc à mes vacances avec l'ami Ricoré.
En pratique, ça a donné quoi ?
(âmes sensibles - ou enceintes s'abstenir)
(pour ces dernières c'est trop tard de toutes façons le MAL est fait)
(désolée)
(nooooon ne pleurez pas, rhââââ saleté d'hormones)
Semaine 1 - Où le doute s'installe
L'arrivée se fait en fanfare dans les terres fyfiennes. Il fait chaud, très chaud.
Mais la piscine est bonne. Très bonne.
Les grands-parents gagatent.
Tout se passe comme prévu, donc.
Ou presque.
Le changement de lieu et de lit, c'est toujours un peu compliqué à gérer pour un bébé hyper curieux qui refuse de fermer ses yeux alors qu'il y a teeeeellement de choses nouvelles à voir.
Il devient un peu difficile d'endormir le Crampon. De plus en plus difficile.
Disons qu'il est difficile de dîner entre deux salves de pleurs.
Bon.
Et puis le Crampon se réveille tôt. De plus en plus tôt. 5h. Rude pour des vacances. Même pour des grands parents gâteux. (ah j'avais prévenue que je déléguais, hein)
A ce moment là, j'aurais dû faire une croix sur mon fantasme avec l'autre couillon de ricoré.
Mais je n'ai rien vu.
Peut être parce que moi je faisais des grasses matinées chaque matin pendant que mes parents, les yeux bouffis de fatigue, essayaient désespérément de rendormir un Crampon hilare et bien décidé à jouer à attraper tout ce qui est à portée de main (cheveux - couteau - yeux - oreille).
Ahem.
Non je ne suis pas une fille (et une mère) indigne, ça leur fait plaisir.
Double ahem.
Semaine 2 - Où il n'y a plus l'ombre d'un doute(aka Les vacances de l'enfer)
La semaine 2 se déroule dans le cadre idyllique du Lubéron, dans un centre de vacances offrant pour principal (pour ne pas dire unique) avantage une halte garderie acceptant aussi les tout-petits (une intuition, sans doute).
La découverte de notre "mas familial" (traduction : un studio avec un lit parapluie et sans coin cuisine) pour lequel nous avons hypothéqué l'appartement que nous ne possédons pas est un peu moins idyllique.
Au moment de la réservation, j'avais cru comprendre (disons que le site web m'avait bien aidé à m'illusionner) que nous aurions une pièce à part pour le Crampon. Ou au moins un coin. Ou un rideau ?
Non mais, il faut qu'on m'explique.
C'est un centre de vacances FAMILIALES.
D'ailleurs il n'y a QUE des familles avec des enfants en bas âge ici.
Alors QUI est l'architecte sadique qui a pensé que vacances pouvaient rimer avec "je partage ma chambre avec mon petit de 7 mois" ????
Petit rappel des faits :
Le Crampon n'a jamais vraiment eu de facilité avec le sommeil (doux euphémisme).
Il était déjà bien perturbé en semaine 1.
En semaine 2, il a tout simplement refusé de dormir dans son lit. Ni la nuit, ni le jour.
Bon.
Il a aussi refusé de rester ne serait-ce qu'une minute éveillé dans son lit.
Ha ha. Drôle, n'est ce pas ?
Nos voisins aussi, ont dû trouver ça très drôle, d'entendre le Crampon pleurer de fatigue le jour, et hurler de terreur la nuit.
Quelque chose me dit qu'une pétition a dû circuler au restaurant pour notre renvoi immédiat.
Ajoutez à cela une semaine de canicule (dans un appartement avec pour seule ouverture une porte-fenêtre obligatoirement fermée le soir par des volets pour éviter l'effet "regardez nous nous sommes une famille exhibitionniste"), et une poussée dentaire douloureuse.
Vous avez donc tous les ingrédients d'une semaine explosive, avec, en vrac, au programme :
- un bébé transpirant et refusant de boire autre chose que du lait (c'est possible d'être boulimique à 7 mois ?)
- un bébé ayant épuisé toutes les options médicales et para-médicales pour calmer son mal de dents
- des ballades en poussette sur les coups de 3 heures du matin
- des transferts ratés dans le lit
- des dodos le cou cassé dans la poussette canne
- quelques dodos dans le lit parental
- et des soirées fantastiques passées à essayer d'endormir un bébé surexcité, dans l'obscurité et le silence. Dans un studio donc. A partir de 21 heures. Monacales, les vacances.
A un moment on a beaucoup, beaucoup eu envie de crier "Sortez moi de là je suis une célébrité". Sauf qu'on n'est pas des célébrités et que ce n'était pas un jeu cruel, mais bien la réalité de nos vacances.
Pour éviter le suicide collectif, il y avait heureusement la garderie (eux avaient de super poussettes dans lesquelles le Crampon dormait)(paraît il)(mais à ce stade on se foutait bien de la véracité de l'affirmation de la jeune allemande stagiaire de 13 ans et demi à qui nous avons confié le Crampon)("jeté" serait plus juste que "confié", en fait).
Et puis la piscine, moment de fraîcheur très apprécié.
Et bien sûr, un grand classique : la voiture.
Il faut nous imaginer en train de chercher dans notre guide touristique les sites les plus lointains à aller visiter pour permettre au Crampon de dormir plus longtemps...
Bref.
Au bout d'un temps infini, cette semaine s'est enfin terminée.
Semaine 3 - Où l'on comprend qu'en fait, on a envie de revenir à Paris et au bureau
La semaine 3 se passe chez mes beaux-parents.
Avec un bébé au moins aussi épuisé que nous.
Un endroit légèrement plus familier (traduction : le Crampon ne met QUE 3 ou 4 heures à s'endormir).
Et beaucoup moins chaud (merci la Normandie).
Mais des poussées dentaires qui empêchent d'aligner plus de 4 heures de sommeil (le temps de l'effet d'une dose de doliprane).
S.O.S parents en détresse.
Semaine 4 - Où les parents réalisent qu'ils ont le pire karma de la Création
Le retour tant attendu à Paris.
LE lit retrouvé.
Au moment où l'on s'apprête à pousser un grand ouf de soulagement, le Crampon décide qu'il va lui falloir une bonne semaine pour reprendre ses habitudes.
Et qu'en attendant on garde le rythme des réveils en fanfare à toute heure et des dents douloureuses.
Et pour la peine, vous me mettrez en plus une petite bronchite avec kiné respiratoire, s'il vous plaît merci.
Voilàààààààà. Et NON, on ne REVIENT PAS en dernière semaine.
Maintenant qui ose dire que c'est bizarre d'avoir envie de retourner me reposer au boulot en refilant le Crampon à sa nounou, mmmh ?
Dream 0 - Reality 1
Je ne suis pas sûre d'avoir à nouveau envie de partir en vacances un jour.
Salaud de ricoré.
NB : Croyez le ou pas, depuis qu'on a repris le boulot, le Crampon est si adorable et mignon qu'on se reprend à regretter le temps où on pouvait passer toute la journée avec lui. Non mais frappez nous, hein.

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