Après les attentats du 11 septembre, le monde a continué à vivre dans sa soupe infecte et aux ingrédients indigestes, d’hypocrisie, de myopie feinte et de complaisance douteuse avec les foyers désignés et connus du "mal". Si la majorité des auteurs de ces actes sont d’origine saoudienne, le combat contre le « terrorisme » continu de faire, un peu partout, ses victimes collatérales, alors que le vivier de la création du fanatisme continu son travail d’embrigadement et de propagation de l’obscurantisme : j’ai parlé du fief du wahhabisme. Pour rappel historique, cette monarchie, a été avec une autre, les seules à reconnaitre le régime des talibans au pouvoir à l’époque, décidément pourchassés et violemment combattus depuis. Cette monarchie, à travers son fabuleux maillage satellitaire, ses cohortes de prédicateurs enturbannés, continue comme si de rien n’était le travail de diffusion de la haine sous couvert de la propagation de la bonne parole. Et le monde continu lui aussi de larmoyer une fois par an, de cajoler, à faire ces affaires, de gérer ces équilibres, à être dans le confort de sa vision du realpolitik, jusqu’aux prochains attentas.
Entre temps d’autres, ici et ailleurs se battent courageusement.
« …JE RESSENS COLÈRE ET FRUSTRATION en voyant que notre gouvernement n’a toujours pas honoré sa promesse de révoquer ces lois répressives, empêchant la population de débattre librement de notre avenir. Le Soudan est un grand pays, riche en diversité de croyances et de mœurs, et dispose de suffisamment de ressources pour subvenir aux besoins de sa population. Mais nous ne pourrons jamais tirer parti de ce potentiel à moins de pouvoir contribuer à construire notre futur sans peur ni pression. En pensant à mon procès, je prie pour que mes filles ne vivent jamais dans la peur. Nous ne serons en sécurité que lorsque la police nous protégera et que ces lois seront révoquées. Je prie aussi pour que la prochaine génération voie comme nous avons eu le courage de nous battre pour son avenir. Nous avons besoin que les dirigeants arabes, africains, américains et européens nous aident à faire en sorte que le prochain chapitre de notre histoire soit moins sanglant que le dernier. Cela exigera de leur part conviction et audace. J’espère qu’ils ne transigeront pas ni ne nous abandonneront d’ici à ce qu’un véritable changement ait eu lieu. »
Soudan : Plaidoyer pour un vrai changement, extraits de l’éditorial de Loubna Houssein, parut au journal « Jeune Afrique ». La totalité de ce texte est ici.
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