... oui, ma vie est formidable. Définition du Wiktionnaire : « Qui inspire ou qui est de nature à inspirer une très grande crainte. » J'en veux pour preuve le texte fort pertinent et fort goûtu que j'ai envoyé au camarade Olivier Benitenot et qui est digne d'être publié en ces lieux, ce qui assurément est gage de ma plus complète franchise. Régalez vous :
"Camarade Benitenot,
Je te soumets par la présente ma candidature pour un poste à responsabilité à ta convenance dans ton Faisceau. Mon profil devrait t'intéresser au plus haut point. En effet, étant moi même un clown fasciste honteux, je pense avoir toutes les compétences requises pour intégrer ta bande nihiliste et baveuse, passée maîtresse dans l’art d'instrumentaliser les plus pauvres, tout en flattant l’ego surdimensionné des petits kapos nazionaux, et des baronnets de l'ex-LCR recyclés dans ton groupuscule.
Ta faconde, la réputation de démagogie de ton Partei, en dépit du score homéopathique des résultats de tes listes lors des élections européennes, m’ont très vite décidé à proposer à ton gang mes multiples talents. C’est en étudiant de façon approfondie tes fantastiques méthodes kronstadtiennes, innovantes et ta relation à la race... euh, à la classe (certes, elle, un peu dépassée, mais toujours relativement efficace pour le populisme) que l’idée s’est tout naturellement imposée à moi de mettre à profit dans ta bande de criminels organisés mes prédispositions à écraser sous mon talon quelque « apolitique » miséreux quand l’occasion se présente.
Ainsi, mon absence totale de scrupules et d’humanité sont des atouts que je saurai faire valoir avec détermination dans l’exercice des tâches qui me seront confiées. Fort de mon expérience de 15 ans dans la mise en place et le développement d’un réseau de grand banditisme toujours très actif dans le secteur du détournement de « pensions d'handicapés » dans la banlieue de Toulouse (Haute-Garonne), je me propose de mettre à la disposition de ta remarquable mafia politico-syndicaliste mes compétences organisationnelles et, aussi, ma force de frappe. Je fais de la fonte, c'est histoire de me faire pousser des petits muscles nerveux. Mes principaux points forts sont l’élimination, éventuellement physique, de la concurrence, des cosmopolites, des tièdes, et des libéraux-qui-sont-partout, sans oublier, bien sûr le petit immigré (par définition peu sûr, probablement pas d'accord avec nous et – j’ose à peine le dire – anticommuniste).
De plus, mon absence totale de connaissances dans le domaine de la vie, et mon immobilité géographique (tant subie que voulue, je dois l'admettre) me destinent tout naturellement à un poste de responsabilité au "N"PA de Toulouse. En effet, j'en ai marre que ce soit Myriam Martin la chef, et puis pourquoi c'est pas moi ? Je me fais fort de décerveler en un temps record quelques-uns de tes militants, laborieusement dégénérés par l'ÉducaSSion naZionale. Ce Kapital humain étant là, tout prêt à gober nos nazillonneries, le bonheur de le voir tout casser n’en est que plus paroxystique.
Pour mener cette tâche à bien, je me propose de m’investir sur des filons faciles (rackets de commerçants au travers d'une société de "protection", genre Syndicat sans initiative) ou auprès des jeunes (action socio-éducative contondante) ; les opérations en banlieue dites « à risque » étant sujets à trop d’aléas. Mes subtiles méthodes me permettront, qui plus est, de faire porter la responsabilité de mes activités violentes, lâches et subversives à quelque « jeune faf » au crâne rasé tout droit sorti de la LO.
Une fois ce programme réalisé, nous passons à la deuxième phase du projet, au cours de laquelle mon sens inné de l'extorsion me permettra sans aucune honte d’aller exiger auprès des entreprises locales, ainsi qu’auprès des salariés isolés, un renflouement rapide de « nos » caisses, en menaçant explicitement de violences, tant il vrai que la question de l'appropriation des ressources des autres me tient à cœur. Et quoi qu’il en soit, ces milliers d'euros rackettée à l'épicier du coin et au pauvre petit salarié ne représentant qu’un mal nécessaire, sachons prendre l’argent où il est, et l’utiliser intelligemment, c’est à dire, à ceux qui patrouillent dans la prison, hein.
En outre, j’ai mis au point de nouvelles méthodes de guerre de rue, puisque aussi bien, notre activité est la seule qui fasse exception à la règle qui voudrait que les gens soient libres. A titre d’avant goût, je consens à te soumettre une de mes nombreuses idées novatrices (j’avoue m’être contenté, dans ce cas d’espèce, d’observer ta méthode, et en avoir simplement amélioré l’impact):
Prenons un citoyen Lambda, catégorie blaireau salarié, travailleur, et honnête, qui, malgré l’acharnement qu’il montre à essayer de payer les impôts qui nous engraissent, finit irrémédiablement son mois affublé d’un découvert d’environ 100€. Eh bien, plutôt que de lui laisser trouver le moyen de les combler, je propose de le racketter pour le rendre dépendant d'une communauté qui ne peut être que la nôtre, ce qui implique qu'il ignore le lien entre les deux. Je propose qu’il soit convoqué à la cellule locale, et remis entre les mains de communicants experts en manipulation, qui lui feront toucher du doigt l’ampleur de sa déchéance, le poids de sa misère et l’incommensurable néant de son inexistence en regard de la grandeur et de la beauté de notre sacerdoce : s'approprier par le crime et la fiscalité l'argent des autres (avec si possible – cerise sur le gâteau – la joie de le voir supplier pour nous rejoindre, ou même, extrême jubilation, le voir converti). Ensuite de quoi, et à titre d’exemple, il serait reconduit à l’extérieur, conditionné, et cela en compagnie des gagne-petit qui piétinent docilement, en attendant l’insigne honneur de pouvoir enfin entrer au Politbüro, qu'ils s’imaginent – veules et pauvres ignares – être le rêve de leur vie.
Tu conviendras avec moi, qu’avec de telles idées, notre camorra se distinguerait quelque peu des bandes rivales. Combinée avec d’autres de mes idées, mon embauche aurait l’avantage de faire passer rapidement ton groupuscule liliputien du statut de satellite du PS et du Frondgôche, instrumentalisé par cette petite crotte sèche de Sarkozy, à celui de Parti National Socialiste des Travailleurs Français, ayant poussé dans ses derniers retranchements les partis sociaux-démocrates, en écrasant la plèbe au profit d'apparatchiks sans scrupule ni vergogne – et aux dépens du contribuable, qui plus est ! Les économies d’échelle qu’entraînerait cette restructuration en douceur et les profits à se partager seraient sans commune mesure avec les petites sommes déjà rondelettes que vous parvenez à accumuler en vous contentant d’extorquer de façon éhontée vos importuns pouilleux et insolvables.
Enfin, mon carnet d’adresse, repu d’un nombre impressionnant de commentateurs de mon blog et de toutes tendances (antisémites, maoïstes, fascistes, millénaristes, nihilistes et petit nazillons loqueteux …) saura, j’en suis certain, faire la différence pour cette entreprise dans laquelle je compte m’investir corps et âme, et bien sûr, plus si affinités, tout au long de mes 168 heures hebdomadaires à ton service.
Tu comprendras aisément qu’avec de tels arguments en ma faveur, mes prétentions d'appareil ne puissent se situer en deçà du remplacement de Myriam Martin par Môâ.
Et je tiens à préciser que si un jeune Brice te parle de moi, il faut que tu saches qu'il m'avait assuré être majeur au moment des faits, tout le reste, ce sont des ragots de gros jaloux.
Dans l’attente d’une réponse de ta part, qui je n’en doute pas une seconde, sera positive de par notre communauté de valeurs, je te prie, camarade Benitenot, d’agréer l’expression de toute ma conscience de race... (décidément...), oups, de classe, et de mon mépris profond du salarié honnête !
Thierry Céhespé
PS : Tu obtiendras sans peine le détail de mes "idées politiques" sur mon autre blog.