La belle Arlésienne

Willy Ronis est mort. J'apprends ça 10 minutes après avoir ouvert mon poste radio web wifi, loin, très loin de l'imagerie "humaniste" que ce grand photographe aura glanée une bonne partie de sa vie. Point de nécrologie à faire ici. Mais quand même. Attristée que j'étais de ne pas avoir voulu voir ses photos hier à Arles. Non, j'avais décidé que non. Vu le prix de chaque expos, j'avais choisi le stand n°16 : les photographes élus par l'invitée de ce 40ème festival en Arles: Nan Goldin. Même elle, j'avais catégoriquement refusé de visionner son diaporama exposé en grande pompe "ballad of sexual dependency". Pourquoi? Parce que je savais à quoi m'attendre. Des scènes où la mort éclate de façon indirecte. Cocaïne, papiers peints jaunis par le tabac et les gros buzz, ambiance sex-pop-junkie à gogo, non, non et non.
Donc, les artistes qu'elle a aimés. Un choix hyper hétéroclite qui invite à la multitude de points de vue (ouf!), avec comme fil continu, le réalisme qu'il soit cru, poétique ou esthétique...voire trop esthétique à la salgado. Je ne citerai que quelques regards qui auront retenu le mien, dont Jh Engström et surtout Boris Mikailov, Christine Fenzl et Jean- Christian Bourcart!
Régime soviétique, Banlieue de Comden dans le New Jersey, et la Macédoine.T rois documentaires bien distincts les uns des autres. Émotions tendues, violentes, bienveillantes, mélancoliques, humanistes justement. "Humanistes" diront-ils, peut-être, quand ils s'en iront eux aussi...
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu