Tout d’abord, je voulais dire que j’apprécie la liberté de la presse, c’est primordial !!
Mais les journalistes n’ont-il vraiment aucune limite ?
Être informé de ce qui se passe dans le monde oui, mais où s’arrête l’information et où commence la vulgarité ?
Explications : hier chez le coiffeur, je prends comme d’hab la pile de magazines "féminin" ou à scandale, et j’ouvre le premier. Je feuillète sans grand intérêt, Franchement, savoir que Céline Dion refuse de faire couper les cheveux de son fils, ça me passe loin loin au dessus (stratosphère au moins)
Je tourne les pages, et là je tombe sur la photo d’un soldat en train d’agoniser, les jambes arrachées. Avec comme titre (grosso modo) "la photo que les autorités ont cherché à dissimuler" Et vous comprenez pas pourquoi ??? Vous pensez sincèrement que c’est pour bâillonner la presse ? Pour faire croire que la guerre ne tue pas des gens ?
Non mais je trouve que cette photo bat tous les records de vulgarité. Vous avez pensé deux secondes à ce soldat, à sa famille ? Vous croyez que c’est l’image qu’il doivent en garder, de leur fils, leur neveu, ou leur mari, le visage déformé par la douleur ? Pour qui faites vous cela ? Expliquez moi, je ne comprend pas !!!
Le soir même, je crois que j’ai eu un début de réponse par 3Moopydelfy, elle rentre horrifiée de sa balade du soir avec ses enfants parce qu’il y avait un homme mort au milieu de la rue… Des images terribles en tête, elle a cherché à protéger ses enfants de ça en partant bien vite. Mais tous ces gens autour, les "badauds", eux cherchent à voir, "oh t’as vu, y’a de la cervelle là bas" dans une indifférence totale…
Je ne comprends pas bien comment évolue notre société.
Rien à foutre des autres ? Au contraire même si je peux voir un bon gros accident de la route, mmm, ça va alimenter mes conversations pour quelques temps !!!
Moi le dernier que j’ai vu, il n’y a eu aucun blessé grave, mais l’image de cette personne assise sur le bord de la route, une couverture sur les épaules, beaucoup de sang, ça m’a perturbée. J’étais en tournée de domiciles, j’ai du m’arrêter pour me reprendre. Je suis sans doute trop sensible, de la sensiblerie même diraient certains.
Dans mon métier, l’empathie est importante, c’est la capacité à se mettre à la place de l’autre, pour savoir ce qu’il peut ressentir, et donc mieux le soigner. Franchement, hier, quand j’ai vu l’image de ce soldat agonisant, j’ai pris un coup de poing dans l’estomac. Putain, c’est pas du cinéma, c’est du vrai, réveillez vous les gens !!!
J’adore les films d’horreur, angoisse, suspense, etc… J’ai rarement fait des cauchemars à cause de ça. Ce qui m’a fait cauchemarder par contre, c’est de m’endormir devant "faites entrer l’accusé"… Et oui, là c’était pas du faux…
Je pensais avoir tout vu quand j’ai vu cette vidéo au JT de 20h, où l’on voyait une fusillade, un père protégeant son enfant, mais l’enfant prenait quand même une balle, pour finir le père hurlait sa douleur. Au JT de 20h !! ça me rappelle un sketch de Coluche "oui, il est gravement malade, il va pas tarder à mourir, ah ben ça y est, il est mort, coupez elle est bonne… nous montrez pas des gens en train de mourir de faim pendant qu’on bouffe, c’est dégueulasse ! " Tristement vrai et déjà vieux de quelques bonnes années, mais la presse est toujours aussi vulgaire. A côté de ça, il vont mettre un bip sur un gros mot !!! Moi je préfère que ma fille entende un "putain" à la télé plutôt qu’elle voit un enfant mourir en direct !!!
On parle de la violence des jeux vidéos, ce qui est vrai, j’ai des souvenirs des premiers Doom, qui étaient pourtant loin d’être réalistes comme maintenant et c’était déjà gore. Mais j’ai toujours été capable de faire la différence entre la réalité et le virtuel !
Je ne comprends pas ce qui pousse un journaliste à regarder mourir un type les jambes arrachées, le photographier sous tous les angles, et vendre la photo au plus offrant. Il dort bien la nuit ?
Enfin, je ne crois pas être vieux jeu, je ne pense pas être choquée de bien grand chose (la preuve, j’ai même regardé secret story un jour *honte*), mais je pense qu’ils atteignent avec ces images des sommets dans la vulgarité et le voyeurisme…