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Tribune libre à Mister T. : Le Paradoxe animal

Publié le 14 septembre 2009 par Elis

steackJ'ai toujours offert des tribunes libres à mes lecteurs. Et là ça tombe bien, parce que je n'ai pas envie d'écrire aujourd'hui. Aujourd'hui je laisse donc la parole à Mister T. qui veut nous parler de zoophilie (mais non ce n'est pas sale, il va vous expliquer mieux que moi de quoi il s'agit).

En 1859, Darwin a publié le célèbre ouvrage : « De l’origine des espèces ». Comme s’il en fallait un peu plus, cet ouvrage a fortement contribué à faire basculer notre univers occidental dans le désenchantement. Le ciel nous est tombé sur la tête, par Toutatis ! Plus de dieu ! Heureusement, tout est mécanique et la science nous a fait miroiter ses promesses avec ses chevaux à vapeur et son génie civil pour nous faire passer la pillule.

Mais bon, ce n’est pas à ce paradoxe que je voulais en venir.

Lisant un bouquin sur la sociologie de la chasse à courre, je me rendais compte avec les auteurs de la montée en puissance du courant zoophile (philia, l’amitié pour les bêêêêtes). En voulant dézinguer Zeus, Darwin a indirectement finit par nous mettre en péril aussi, surtout au niveau steak saignant avec une pincée de fleur de sel dans notre assiette le soir.

Car, oui, c’est presque fait, les animaux ont les mêmes droits que nous. Il existe depuis 1978 une déclaration universelle des droits de l’animal (puliée par l’UNESCO, une petite ONG toute insignifiante).

L’orage gronde mes amis ! Bientôt, c’est cuit pour s’envoyer de la bonne bidoche qui dégouline. Adieu l’entrecôte bordelaise, adieu l’entrecôte Béarnaise, adieu le saucisson, le jambon, la tripaille, les côtes de porc aux fines herbes et le rosé de l’été.

La culpabilisation monte, les forces motrices des mœurs nous émeuvent et vont nous faire détester la viande à cause du pauv’ ro minet qui se sera fait bouffer jusqu'à l’os. Ah ! non, mince c’est vrai, on mange déjà plus les minets.

MAIS, il nous reste une arme amis chasseurs ! Une arme intellectuelle de destruction massive : un bon vieux paradoxe qui va protéger nos assiettes encore un paquet de temps :

FORMULE DE LA BOMBE H : Si les animaux sont promus au rang de nos égaux… Eux qui chassent et détruisent d’autres animaux pour subsister… ils nous autorisent donc nous aussi à les tuer… en bon animal pourvus de ses droits que nous sommes ! non ?

J’entends déjà poindre les critiques : oui mais nous, personne ne nous chasse ! Faux ! Les zoophiles nous chassent. Trêve de plaisanterie, même le dernier prédateur a le droit à la reconnaissance de ses droit pleins et entiers, il n’en conserve pas moins sa nature animale.

On pourrait souligner également l’écart sans proportion entre nos pratiques industrialisés et le règne animal ou chaque animal est autonome et non dépendant d’un autre pour manger… Certes ! Mais cette différence notoire nous enlève-t-elle le droit de manger de la viande saignante ? Ce serait un peu mince, non ?

Cependant, le « courant » zoophile marque un point car il poursuit la logique de notre propre autonomisation au rang de créateur de normes, de causa sui, libre et juste. Il constituera donc sans conteste une contrainte constructive sur nos rapports aux animaux dans les éons à venir.

En attendant : a table !

Moi ce qui m'étonne, c'est que l'UNESCO interdise de manger des animaux depuis 1978 et que depuis on ait continué à s'envoyer du steack tartare. Je suis quelqu'un de pragmatique, et je continue de penser que l'homme est omnivore (même si je crois qu'au tout début il était carnivore - mais glandu comme il est il a pas su chasser tout de suite et il a fallut bouffer quelques racines, cqfd.). Et qui dit omnivore, dit "manger de tout". Après, tout n'est qu'histoire de mesure et de démesure... 


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