Elle s'appelait Lucile Prieux… Et elle est sortie d'une boîte à chaussures de la fête du livre de la rue Davy, samedi dernier. Elle a été saisie le 4 septembre 1913 au fond d'une cour, tenant fermement le mistigri qui, c'est sûr, s'échappa dès la fin de la prise de vue pour rejoindre quelque gouttière accueillante….
Ce qui frappe dans cette très belle image, c'est ce visage plein et rayonnant, ce sourire éclatant d'une fillette d'autrefois. Confiante , le regard plongé vers son avenir, forcément radieux.
Nous étions en 1913…
Cette gerbe est pour vous Lucile des jours heureux,
Pour vous cette autre, eh ! oui, Jeanne des soirs troublants.
Plus souple vers l'azur et déchiré des Sylphes,
Voilà tout un bouquet de roses pour Thérèse.
Où donc est-il son fin petit nez qui renifle ?
Au paradis ? eh ! non, cendre au Père-Lachaise.
Plus haut, cet arbre d'eau qui rechute pleureur,
En saule d'Orphélie, est pour vous, Amélie.
Et pour vous ma douceur, ma douleur, ma folie !
Germaine Tourangelle, ô vous la plus jolie.
Le fluide arc-en-ciel s'égrenant sur mon coeur.
Avec la complicité de Paul Fort