Magazine Journal intime

Les "si" n'aiment pas les "rais", qu'on se le dise

Publié le 16 septembre 2009 par Anaïs Valente

Naïvement, je pensais que ce truc anti faute de français, les "si" n'aiment pas les "rais", c'était comme la prière du matin (oui, bon, mauvais exemple, on prie peu de nos jours), comme l'accord des participes passés (oui, bon, autre mauvais exemple, pas toujours fastoches, ces accords), comme la recette de l'omelette à l'oeuf (bon exemple, cette fois, n'est-ce point ?) : vautré dans l'éducation et la culture populaire.

Je pensais que dès les premiers mots de son rejeton prononcés, tout parent se donnait pour mission absolue de lui inculquer l'art de cette règle.

Si j'aurais su !

Passqu'apparemment, c'est pas le cas.  Ou plus.  Ou ça n'a jamais été.  Chais pas.

Moi je le sais depuis toujours, que les "si" n'aiment pas les "rais".  J'applique ça depuis que je sais parler, ou presque.  Ça a toujours fait partie de moi.  J'évite les "si" et les "rais" comme je respire, comme j'avale, en réflexe inné, même si logiquement il est conditionné, le réflexe.  Pas vous ?

Force m'est de constater (j'aime cette expression) que cette règle ne semble pas si répandue que cela dans la tête des gens, et surtout de ceusses qui vivent dans la Maison des Secrets.  Vous me direz que mes références sont pas très ciblées "langue française".  Je sais.  Mais bon, le peuple regarde Secret Story, le peuple aime Secret Story, et le peuple est fait d'enfants, donc Secret Story devrait être un exemple, non ?

Et donc, au moins trois candidats, plus précisément des candidates (tchu, l'image des femmes en prend encore un coup) n'ont jamais appris que les "si" n'aimaient pas les "rais".  Vanessa (qui en plus, est incapable de conjuguer le verbe croire : ils croivent", ni à la forme négative l'impératif : "donne-moi une pomme", "donne-moi pas une pomme"), Sabrina (amoureuse d'Einstein) et Emilie (amoureuse de l'infect Léo).

N'y a-t-il donc aucun employé de TF1 ou d'Endémol pour leur apprendre la règle ?  Pitié pour mes oreilles, qui n'en peuvent plus...

Vous me direz que j'ai qu'à pas regarder cette émission.  Ça ne changera rien : les téléspectateurs continueront à entendre ces hérésies et à les répéter, puisque apparemment ça va devenir normal de parler n'importe comment, titchu.

Et puis, même si je suis pour la nouvelle orthographe, je suis contre les "si" qui aiment les "rais", c'est clair ?



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