Sois fainéant !

Publié le 16 septembre 2009 par Maldoror

Le travail est fatiguant et méprisable. Seule, la paresse est respectable. La paresse est, seule, garante de la véritable évolution sociale de l'humain. De tous temps, l'homme a dû travailler : chasser, pêcher, planter, récolter, tous les jours, il devait quérir sa pitance. Et quand il a quitté les grottes pour les huttes, il a dû encore élever les bêtes, les abattre. Puis il a encore dû travailler, pour gagner cette nouvelle monnaie d'échange, l'argent, qu'il avait inventée.

Il a dû travailler beaucoup, pour en gagner peu, au service d'autres hommes, qui travaillaient peu et en gagnaient beaucoup, et qui lui faisaient croire qu'il deviendrait libre en travaillant.

En fait, l'évolution est une illusion. La condition humaine n'a jamais changé depuis la préhistoire, nous sommes toujours esclaves de nos besoins. La véritable évolution, la véritable liberté, c'est la liberté de ne rien faire. Rien. La paresse et le farniente sont le stade ultime de l'évolution humaine.

Chômeurs, qui ne cherchez pas de travail ; profiteurs des protections sociales ; travailleurs qui faites semblant de bosser, tandis que vous surfez sur internet ou tchatez sur MSN, vous avez raison de le faire : ceux qui nous asservissent font de même, ouvertement, sans complexe aucun : ils profitent froidement. Spaggiari n'est pas un exemple à suivre, et c'était loin d'être le gentleman cambrioleur que la légende a créé, mais admettons-le : l'ex PDG de la société générale, Daniel Bouton, et les N+1 et N+2 de Jérôme Kerviel ont fait perdre 5 milliards à la société générale, quand Spaggiari n'en a dérobé "que" 24 millions.

Et que dire de tous ces financiers, traders, PDG, politiques, qui se gavent quotidiennement, tandis que leurs esclaves triment, et, en ce moment, se défenestrent ?

Décomplexez-vous, dîtes-le haut et fort : "je suis un fainéant". JE SUIS UN FAINEANT ET J'AIME CA !