Il y a des jours, c'est bizarre. Je me lève. Je bois mon premier café. Crème, le café. Et j'ai un air de musique dans la tête. Musique rempart. Musique source où l'on va puiser. Ca varie selon les jours.
Ce matin, j'ai envie d'écouter du Cabrel.
Pas souvent que j'ai envie d'écouter du Cabrel. Mais là, sa voix douce, son accent, l'ambiance musicale, ses mots agencés.
C'est peut-être parce que j'ai érigé au rang de blague récurrente son fameux "est-ce que ce monde est sérieux" sur la magnifique chanson Corrida, baila, baila, écrite soit dit en passant en quelques minutes par le susdit sur une aire d'autoroute.
C'est peut-être parce que lisant un fort joli texte sur un blog voisin, où le "encore et encore" criait sa préférence, au "stop" par exemple, je me suis mis en laissant un commentaire à chantonner d'abord, d'abord.
C'est peut-être parce qu'au sortir d'une journée furibarde, compliquée on va dire, plutôt pas mal restituée par les yeux d'Hélène, y'a eu une sorte d'appel au calme, pourquoi pas à au silence. Comme dans Le reste du temps, ces quelques mots : Pendant que le monde bavarde/ A rien d'important/ On pourrait dormir sous les arbres/ Le reste du temps...
C'est peut-être parce que lisant un dossier dans Les Inrockuptibles consacré aux prisons françaises, y'a eu comme une gêne à lire que la France a été condamnée à deux reprises pour traitements inhumains et dégradants. Comme un impérieux besoin alors de belle langue française, de mots gorgés.
PS : N'oublions pas notre Place dans le trafic, et l'arbre va tomber, tout cela hors saison.