Même avant l'anti dépresseur, j'avais un motal d'acier et un humour à toute épreuve, malgré le drame que je vivais! Après le passage de la grande cour, Warter explique que j'ai une inflammation de la queue de cheval! J'avais appris la définition la veille à la radio, aux Grosses têtes, je coupe la parole et crie: "Moi je sais!" et explique que ce sont les dernières vertèbres de la colonne, sous l'assise! La cour du Professeur s'esclaffe et désormais on attendra mes commentaires comme la blague du jour!
Mon moral tient le coup, je plaisante avec les infs et la kiné!
Mais il y a eu aussi les jours, et ils sont nombreux, ou après une nuit de larmes amères, j'avais du mal à me ramasser et à passer une journée! J'ai instauré un petit rituel: au réveil, état des lieux, toucher le bassin, les jambes, les pieds, masser... Espérer un retour des sensations, de la mobilité...
La kiné m'ayant dit que les sportifs blessés récupéraient plus rapidement après une OP s'ils avaient imaginé mentalement keur guérision et remarche recourse, je devins un être encore plus mental, projetant ma guérison et mes mouvements! Ca m'a permis de travailler, de tenir le coup, mais la récup tardait à venir!