I do ... think you fit this shoe (About a Girl)

Publié le 23 septembre 2009 par Jess_kelig

Trêve de suspense, voici la page 9 !
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Elle me fit entrer dans la pièce réservée aux employés qui leur servait de vestiaire. Morne, humide et glauque. Elle ouvrit un placard, me regarda de la tête aux pieds, m’examina sous toutes les coutures et farfouilla dans un tiroir. Satisfaite de sa trouvaille, elle me tendit un petit paquet me disant que ça serait peut être petit, mais que c’était la plus grande taille qu’il restait et que donc je devrais m’en contenter. Sur ce, elle tourna les talons sans oublier de me rappeler que l’ouverture avait lieu dans trente minutes et que c’était tout le temps qu’il me restait pour me préparer. Et pas que physiquement…
Je déballais ce qu’elle m’avait donné et restais sous le choc. Non seulement c’était effectivement trop petit pour moi, mais c’était tout simplement « petit ». L’uniforme, si toute fois on peut définir cette tenue en tant que tel, était en fait une sorte de maillot de bain deux pièces en simili cuir rose fluo, trop provocant pour l’utiliser sur la plage. Le haut, était composé de minis triangles reliés par un fil et s’attachait autour du coup à l’aide de deux cordelettes, qui a elles seules rassemblaient plus de tissus que l’ensemble réuni. Le bas, était lui aussi composé de triangles. Un recto, un verso. La différence entre les deux ? Aucune. J’aurais été complètement nue, c’était du pareil au même. Je continuais d’examiner les pièces, quand elle fit irruption à mes côtés. Elle s’était déjà « habillée ». Sauf que son ensemble était déjà plus proportionné. Pour compléter cette magnifique tenue, elle portait des talons aiguilles.

« J’avais oublié ça. »

Elle m’en tendit une paire et ajouta :

« Dépêche toi, t’as pas toute la soirée pour te préparer ! Et si tu veux un conseil, remaquille toi et coiffe toi, tu ressembles à rien comme ça. »
Sympa.
Au bord des larmes, je m'approchais du grand miroir qui semblait me narguer à l'autre bout de la pièce. Lentement, je détaillais le reflet qu'il me renvoya. J'étais blême. Décoiffée, des traces de mascara marbraient mes joues. Effectivement, je n'étais pas à mon avantage. J'ouvrais mon sac et en sortais de quoi arranger les désastres.
« Cinq minutes. Il ne reste que cinq minutes » voilà à quoi je pensais. Comment pouvais-je enfiler cette tenue et garder ma dignité ? J'hésitais. Mais j'avais besoin d'argent. Je pris sur moi. Je me déshabillais et revêtais mon « uniforme » indécent. Je jetais un coup d'œil rapide à mon allure, tellement bref que je ne fis que m'entre apercevoir. Il valait mieux que je garde une bonne image de moi. J'inspirais bruyamment et profondément. Plus qu'une minute. Je me concentrais « Fais comme si tu étais habillée normalement et tout ira bien. » Je poussais la porte et pénétrais dans l'arène.