Les vieilles fermes de Bramousse sont particulièrement belles. Elles sont moins connues que celles de Saint-Véran mais tout aussi belles. La grange surmonte l’étable et l’habitation. Elle devait stocker plus de 20 tonnes de foin et céréales afin de nourrir pendant l’hiver huit bovins, un mulet et une quarantaine de moutons, d’où son grand volume.La grange est construite par empilage de troncs de mélèzes (fuste) peu ou pas équarris qui permettent une ventilation naturelle.
Je me promène souvent à Bramousse (1409 m d’altitude). Ce petit village formé de 4 quartiers possédant chacun son four , « lesChargnards », « les Garcins », « le Serre » et « le Poncet », fait partie de la commune de Guillestre. Il fut habité jusqu’au milieu des années 50 et l’école y fonctionna avec 5 ou 6 élèves. Puis les familles immigrèrent la plupart vers Lyon. Les descendants reviennent chaque été et entretiennent la maison familiale. Leurs grands parents n’ont pas vendu les alpages, ce dont tout le monde se félicite, sinon Ceillac aurait étendu son domaine skiable sur les pentes nord en dessous du col de Bramousse (2251 m).
Chaque année du 15 juin au 15 octobre un berger garde 180 génisses qui passent ainsi 4 mois en alpage, soit à Bramousse même (début et fin) soit au-dessus aux chalets de Bramousse (1841 m), le berger a ainsi deux résidences, une au village, l’autre plus haut dans les alpages.
Bramousse n’est plus habité en permanence, cependant quelques familles y résident de Pâques aux premières neiges, le gîte accueille les randonneurs qui font le tour du Queyras.
Le parc régional du Queyras a fait enterrer lignes électriques et téléphoniques et poser des réverbères qui semblent incongrus dans ce village de montagne.