Le deuxième Salon du polar de Templemars a été un bien beau succès. Ceux qui sont venus l’ont reconnu, les autres vont le regretter… jusqu’à l’année prochaine. Ce ne sont pas les responsables de la librairie Brunet qui nous diront le contraire : ils ont explosé le chiffre d’affaires de la première édition.
Mais la vedette, cette année, c’était un petit bonhomme, Claude Mesplede, le “pape” du polar.
Entré à Air France en 1957 comme électricien en aéronautique, il restera dans la compagnie aérienne jusqu’en 1993, où il occupera d’importantes responsabilités syndicales. A ce titre, il a institué des rencontres régulières entre salariés et artistes, au sein du comité d’entreprise. Depuis, il se consacre complètement à la littérature noire et policière. Il est l’un des critiques les plus respectés de la littérature américaine. La légende dit qu’il abrite 15000 ouvrages dans sa bibliothèque personnelle…
Il est en particulier l’auteur d’un monumental “Dictionnaire des littératures policières” (2 vol.)(Joseph K “ Temps noir ”, 2003) que la bibliothèque de Templemars a acquis à cette occasion. Comme ses amis auteurs, Claude adore ces rencontres avec le public. Durant toute la journée, il se montre perpétuellement disponible, intéressé par les histoires qu’on lui raconte, vraiment pas avare de ses connaissances encyclopédiques, curieux, pétillant malgré l’âge et les vicissitudes.
Vers 11h30, les auteurs abandonnent subrepticement tables et ouvrages pour écouter Claude. Pendant une bonne heure, il va resituer l’origine de cette littérature qui représente quoi qu’on en dise une vente sur cinq en librairie. Il explique comment le polar est né dans les crises et les convulsions de la société industrielle américaine. On peut sans doute y trouver la raison pour laquelle il continue de prospérer, y compris dans notre région.
A ce propos, Robert Demeulemeester, patron des éditions Ravet-Anceau, était particulièrement fier de fêter en notre compagnie la sortie du cinquantième ouvrage de la collection “Polars en Nord”. 110 000 exemplaires vendus en trois ans, qui dit mieux ?
Pour en savoir plus, le site de Claude Mesplede