Le silence, c’est l’espace vide qui se dilate entre deux sons successifs .
Sans les supports physiques du vide et de l’espace, le silence n’existerait pas.
Plus qu’une simple minute, le silence relève de l’éternité.
C’est, laissé dans le ciel, le témoin du passage d’une comète.
C’est le témoin d’un son qui fut.
C’est une mesure musicale plus ou moins longue.
C’est l’absence de sujet dans un écrit.
C’est le temps que l’on donne à la réflexion.
C’est celui qui s’impose aux questionnements des apprentis en loge.
C’est celui qu’on impose aux contradicteurs.
Le silence, c’est la condamnation ultime.
Léger dans le soleil matinal d’une journée nouvelle, il est lumineux.
Lourd de sous entendus, dans la nuit obscure, il en est noir et lugubre.
Après le tintamarre de déclarations, c’est un refuge salutaire.
Face aux atteintes à l’humanisme, c’est une trahison.
Face à la folie des hommes, c’est trop souvent un refuge facile.
Petit, il s’assimile au hoquet qu’on ne maîtrise pas.
Grand, il couvre de son linceul toute velléité d’être.
Partagé, il confine à la complicité,
Rompu, il révèle que la vie reprend son cours.
Quand il n’est plus qu’une Omerta,les bribes de vérité
s’échappent toujours comme des bulles libérées
sorties de la baignoire où on les croyait noyées. Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu