Magazine Journal intime

Le condamné à mort qui n'est pas mouru

Publié le 28 septembre 2009 par Anaïs Valente

Quand j'ai lu ça, j'ai d'abord éprouvé de la compassion.  Passqu'être condamné à mort, être amené dans le local et savoir que dans quelques minutes ce sera fini, puis subir durant un temps fou des tentatives pour trouver une veine, sans succès, et devoir retourner dans sa cellule en attendant la prochaine fois, c'est tout de même pas facile facile, j'imagine.  Son avocat a dit "c'était incroyablement douloureux, à tel point qu'il s'est effondré et s'est mis à pleurer".

Puis j'ai lu, aussi, que le condamné l'avait été pour enlèvement, viol et meurtre d'une adolescente, il y a 25 ans déjà, je ne suis plus parvenue à avoir une opinion.  Car j'ai imaginé qu'en matière de douleur, ce qu'avait subi cette adolescente était bien pire.  En matière de douleur pour sa famille aussi.

Puis je me suis dit que mes pensées reflétaient la loi du talion, et que c'était pas très joli de ma part. 

Puis j'ai pensé que l'adage "si on te frappe sur la joue droite, tends la joue gauche", c'était pas mon truc.

Puis... puis... puis...

Et depuis lors, je ne parviens pas à me décider...

Est-ce cruel d'avoir fait subir ça à cet homme qui a fait subir pire ?

Doit-on être inhumain avec lui car il l'a été ?

Faut-il relancer le débat de la peine de mort ?

Franchement j'en sais rien, d'un côté j'ai pitié de lui, de l'autre je trouve qu'il n'a eu aucune pitié, alors pourquoi s'en faire ?

Purée, comme c'est difficile tout ça... Z"en pensez quoi ?



Retour à La Une de Logo Paperblog