La Pop-Pouffe de septembre

Publié le 30 septembre 2009 par Vinsh


Audience,
C'est pas que je me vexe d'un rien, mais bon, on est le 30 septembre, 23 heures passées... Et RIEN. Pas un commentaire, pas un message Twitter, pas un mail affolé pour s'inquiéter de l'absence de la Pop-Pouffe du mois !
Je suis meurtri, tu ne suis même pas la ligne édito !
Si tu ne te mobilises pas un minimum pour les rubriques phares, on va pas s'en sortir, ma vieille ! C'est ça, le problème ici (et certainement pas ma fainéantise ou le fait que je ne trouvais pas de Pop-Pouffe fraîche à me mettre sous le clavier) !
Bon, allez, je suis magnanime, je ne vais pas briser la chaîne des Pop-Pouffes pour une simple négligence.
Donc, la Pop-Pouffe du mois, c'est Nelly Furtado. C'est presque étonnant qu'elle ne soit pas tombée avant, celle-là, tiens.
En vrai, à la base, Nelly Furtado n'est pas une Pop-Pouffe (au sens de morue qui chante -mal- un truc bien produit en remuant son booty et en se prétendant prêtresse en string du girl power).
Il n'y a qu'à regarder son tout premier clip, I'm like a bird, en 2001. Pas très pigeonnant, le décolleté, hein ? Les autres extraits de l'album Whoa Nelly! ont été porté par des clips pas beaucoup plus aguicheurs, vu que ce que Nelly nous vendait, ce n'était pas du nichon, c'était un talent de song writer et de compositeur, une pop sous influence folk / r'n'b /hip-hop / trip-hop, ainsi qu'une voix qui dénote sur le marché saturé de la gourdasse matraquée par MTV.
Inutile de te dire que j'ai été conquis.
Mais la pauvre Nelly n'a pas vraiment percé en France avec ce premier album, noyée parmi les grosses sorties internationales de 2001 (Janet Jackson, Michael Jackson, Kylie Minogue, Gorillaz pour ne citer que les plus diffusés de l'époque) et des révélations plus envahissantes (Craig David, Dido, Linkin Park).
Elle récidive en 2003 avec Folklore, album pas forcément meilleur dans sa globalité mais tout de même plus abouti que le précédent, avec deux de mes chansons préférées de son répertoire (Try et Força). Problème, malgré des chansons très jolies voire catchy, ce deuxième essai se vendra vachement moins bien. Pas de sinegueule-phare, pas trop de promo, les radios ne suivent pas.
En ce qui me concerne, j'aime toujours.
Mais bon, Nelly, à la base, elle voulait se faire des thunes, pas enchaîner les tournées à Plouc-les-Oies pour vendre trois disques. Et c'est ce qui se profile pour elle si elle ne rebondit pas : condamnée à l'oubli ou à une carrière de "one hit wonder" sombrant dans l'underground urbain. Il fallait agir, Marie-Thérèse ! Si la pop-folk ne lui permet pas de devenir star, eh bien tant pis : elle sera star quand même.
Du coup, en 2005, elle contacte les producteurs de Justin Tabernacle, révise son Beyoncé, prend un abonnement au Club Mud Gym, s'achète des jeans taille basse et des T-shirts trop petits... et c'est parti !
En 2006, sort l'album Loose, Nelly est officiellement promue pouffe.
Les sinegueules over-produits s'enchainent, ils pourraient aussi bien être chantés par une Christina Milian ordinaire voire une Britney en petite forme, mais on s'en fout. Maneater, Promiscuous, All Good Things (Come To An End), Say It Right... C'est le carton Pop-Pouffe de 2006-2007, l'invasion radio et télé.
Et du coup, évidemment, j'aime vachement moins Nelly après ça, j'ai l'impression qu'elle s'est vendue au grand méchant démon de la facheune. Mais bon, ne nous leurrons pas, la Nelly de 2001 était aussi marketée que la Nelly de 2006.
Et donc, en 2009, la revoilà.
J'aime bien cette cuvée 2009, pour l'instant, même si ça fait un peu "Je copie sur Shakira en sortant un album espagnol histoire de rappeler que j'ai des origines latines".
J'attends de voir ce que donne le reste de l'album Mi Plan pour te dire si Nelly Furtado est définitivement une Pop-Pouffe ou si elle réussira à trouver une voie entre respectabilité musicale et business.