« C'est une grave blessure pour le Corps du Christ que les églises qui ont leurs portes fermées », a fait observer le cardinal Christoph Schönborn, o.p., archevêque de Vienne, qui a donné ce matin, 30 septembre, sa troisième méditation (sur le thème : « Prière et combat spirituel ») pour la retraite sacerdotale internationale à Ars, dans le cadre de l'année sacerdotale.
Le combat par excellence, a-t-il fait observer, c'est le « combat de la prière », mais le combat de la prière « c'est aussi la question du lieu de la prière ».
Le curé d'Ars instruisant ses paroissiens s'écriait en regardant le tabernacle : « Il est là, il est là, il est là ! » C'est pour nous, a souligné le prédicateur une « invitation constante à en profiter ».
Or, a-t-il reconnu, « en Autriche, nous avons une bagarre constante pour garder nos églises ouvertes, accessibles aux fidèles et aux autres qui cherchent, car c'est une grave blessure pour le Corps du Christ que les églises qui ont leurs portes fermées ».
« Faites tout votre possible, et votre impossible, a recommandé le cardinal Schönborn, pour permettre aux fidèles et aux personnes qui cherchent Dieu - et que Dieu attend - d'avoir accès à Jésus dans l'Eucharistie : ne fermez pas les portes de vos églises, s'il vous plaît ! »
« Je ne comprends pas, a insisté l'archevêque de Vienne, ce n'est pas supportable ! Beaucoup de gens ne vont plus à la messe, c'est trop compliqué pour eux, ils ne savent plus, cela leur est devenu étranger, mais on constate une chose : ils viennent à l'église si elle est ouverte, pour mettre une bougie, oui, ou la grand-mère vient avec ses petits enfants, ils ne vont pas à la messe, mais ils viennent mettre une bougie devant la Sainte Vierge qui les accueillera. Laissons nos églises ouvertes ! »
Et d'ajouter : « Ce n'est pas mauvais que le prêtre soit pris en flagrant délit de prière devant le tabernacle ! »
Le cardinal autrichien a confié à ses confrères prêtres du monde entier ce souvenir d'enfance : « Dans le Vorarlberg, le soir, il y avait une lumière dans l'église : c'était Monsieur le curé qui priait là. C'est resté gravé dans ma mémoire ».
Il a conclu : « Le combat de la prière, c'est vraiment le combat de notre vie ».