Un monastère
est sur la terre une espèce de paradis : il convient donc qu’en y étant, nous
imitions les sentiments et les affections des anges qui environnent le trône de
Dieu dans le ciel, et qui accomplissent si parfaitement Ses volontés adorables.
Or, dans ce paradis terrestre, nous y voyons des moines dont le cœur est aussi
sec et aussi dur que les pierres; il y en a d’autres cependant qui, par les
larmes d’une tendre et sincère componction, ont mérité les consolations
divines. Mais remarquons ici la bonté ineffable du Seigneur : les premiers sont
durs et insensibles, afin qu’ils ne tombent pas dans l’orgueil, qui serait
indubitablement leur partage s’ils avaient la sensibilité des seconds; et ces
derniers sont consolés par l’abondance des larmes qu’ils
répandent. saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la bienheureuse
et toujours louable obéissance»