"Et toi ?" j'ai ajouté.
Là, M. PetiteGraine m'a fait sa petite moue de contrariété, et a dit :"Ça vaaaaaa."
Je pense qu'on a eu le même genre de journée.
La faute à une perception assez différente des humeurs, chez lui et chez moi.
Voilà comment un émotionnomètre mesurerait une journée moyenne, chez M. PetiteGraine et moi. (attention, ce blog devient scientifique)
Voilà.
C'est un peu l'histoire de notre couple.
Ça ne veut pas dire que M. PetiteGraine a un coeur de pierre, juste qu'il est un homme de tempérance, on va dire. Alors que moi je suis plutôt une fille d'hystérisme.
Du coup, quand je commence à courir partout en hululant que jamais, jamais, jamais, on arrivera à faire tout le dîner avant l'arrivée des invités (par exemple), lui reste tout calme et me fait remarquer qu'on s'en fout si on mange tard, parce que personne n'a un train à prendre, et qu'on n'est pas à un dîner presque parfait.
Ça veut dire aussi qu'à la fin du dit dîner (toujours par exemple), quand je referme la porte sur les invités et que me retourne vers M. PetiteGraine pour lui dire à quel point cette soirée était géniale et que mes yeux interrogent ma moitié pour confirmation, le mieux que je puisse obtenir, c'est "oui c'était pas mal !". Ce qui est vraiment une super appréciation sur l'échelle petitegrainienne.
Je dois dire que malgré une certaine frustration parfois, cette caractéristique de l'homme de ma maison n'en finit pas de me réjouir. Un des objectifs de ma vie était de l'entendre "adorer" quelque chose de "génial -merveilleux - parfait" (ce qui correspond en échelle fyfienne environ à un "je vais mourir de bonheur là tout de suite"). Merci le Crampon, ça, c'est fait.
Maintenant mon objectif est de parvenir à lui arracher ces qualificatifs sans l'aide d'une petite chose tremblotante tout juste sortie de mon ventre.
Je ne me sens pas pressée pour ce challenge, je pense que ça peut m'occuper une vie.
Je pense m'orienter vers un combiné gâteau au chocolat - gratouilles dans le dos.
Un peu acrobatique, mais efficace à mon avis.