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Backstage

Publié le 04 octobre 2009 par Beatrice29
Backstage Pour une fois j'ai regardé la chaîne ARTE... D'habitude, c'est pas mon truc même si télérama, le journal des profs doit sûrement la préférer à TF1 Backstage mais, je n'aime pas. Jeudi soir pourtant, un film m'a intriguée : BACKSTAGE. On entre dans la folie d'une fan pour son idole, la chanteuse Lauren Waks qui ressemble étrangement à Mylène Farmer au niveau de la mise en scène de ses concerts, de l'hystérie des fans et surtout de ses textes.
On plonge dans la vie d'une adolescente raide dingue de cette chanteuse et qui, grâce à (ou à cause de) sa mère se retrouve face à face avec son rêve. Et là, c'est le choc. On sait que la chanteuse est venue contrainte et forcée rencontrer cette gamine mais elle va lui dire qu'elle aimerait la revoir et ce sera, bien sûr parole d'évangile pour l'ado paumée. Celle-ci va ensuite parvenir à s'infiltrer dans la sphère privée de la star qu'on découvre finalement sur le déclin à cause d'une histoire d'amour qui a mal tourné.
La fascination extrême est impressionnante et troublante lorsque, comme moi, on est fan. Je me suis demandé si j'aurais pu faire la même chose pour Claude François. Je ne le saurais jamais parce que je suis devenue fan alors qu'il était déjà mort. Donc, impossible pour moi d'imaginer une éventuelle rencontre, bien sûr. J'étais peut-être ausi folle que la fille du film cependant... Je n'écoutais que Claude, j'avais des posters de lui partout dans ma chambre, le 11 mars de chaque année, j'étais "en deuil", je me fâchais avec tous ceux qui avaient le malheur de porter un jugement négatif sur lui...
Dans le film, à un moment on entend une fan qui dit qu'elle est persuadée que Lauren Waks la protège... ça m'a fait un choc parce que c'est ce que je voulais croire, moi aussi à propos de Claude François. Et là, quand on entend que c'est le discours tenu par d'autres fans, d'autres fous si j'ose dire, on se dit qu'on a vraiment été débile. Perdu aussi peut-être. Je sais que j'imaginais un ami idéal ou un père idéal (pas un amant, jamais) sans doute parce que je n'avais pas d'amis et que je ne m'entendais pas avec mon père. Je sais qu'à l'époque, je me demandais à quoi ça servait que j'existe et que peut-être la mission que je m'étais donnée de "protéger" la mémoire de Claude François m'a permis de survivre dans ce monde hostile de l'adolescence.
Cloclo fait partie de ma vie et je ne le renie pas. Je regarde avec curiosité ces années passées à aduler quelqu'un que je n'ai jamais connu et que je n'aurais jamais approché même s'il avait été vivant. Comme je l'avais expliqué ici même il y a quelques temps, ce sont les fans et leur folie qui m'ont fait prendre conscience de la mienne et du ridicule de tout ça. C'est grâce à ces fanatiques que j'ai pu comprendre jusqu'où il ne fallait pas aller trop loin dans le délire. Je pense que je suis trop timide, trop sauvage et trop complexée pour imaginer devenir comme la fille du film. Jamais je n'aurais osé m'approcher de mon idole comme elle le fait... pourtant, je ne peux m'empêcher de retrouver un peu mon "moi" de 15 ans, dans certaines scènes
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