Magazine Journal intime

Histoire d'O(eufs)

Publié le 05 octobre 2009 par Anaïs Valente

Faut que je vous avoue un truc grave qui est en moi depuis toujours.  Enfin d'aussi loin que je me souvienne, comme on dit.  Quand je m'intéresse à un truc, ça devient obsessionnel.

Quand Titanic est sorti, et que je l'ai vu (quatre fois), je suis devenue obsessionnée par l'histoire du Titanic.  J'ai acheté des tas de livres sur le bateau et son destin malheureux.  Des beaux livres bien chers.  Que j'ai pieusement rangés dans ma bibliothèque.

Quand je me suis installée ici, j'avais envie de décorer.  J'ai donc acheté plein de livres sur la déco, le feng shui, le jardinage sur terrasse.  Que je n'ai jamais ouverts.

Mais à l'époque, ça n'envahissait pas trop ma vie.  Plutôt ma bibliothèque, disons.

Actuellement, c'est pire.

Récemment, j'écrivais un billet sur les dinosaures (ça fait plusieurs mois, mais bon, le terme « récent » est tellement relatif), durant ma pause déjeuner, au bureau.  En compagnie de Mostek.  Afin de vous trouver les noms de dinosaures, me voilà en train de surfer sur le net.  Et d'apprendre plein de trucs sur lesdites bestioles.  Et de vouloir les faire partager à Mostek, qui n'en avait que faire de la taille de tel dinosaure, de la période de vie de tel autre et des mœurs de tel troisième.  Mais moi je trouvais ça tellement passionnant.  Fort heureusement, maintenant, je sais me contenir.  Je ne me suis donc pas précipitée en librairie pour acheter tout ce qui parlait des tyranosaures et autres brontosaures.  J'ai encore lu quelques infos, me suis encore extasiée, ai encore saoulé Mostek, puis j'ai cessé.

Récemment encore, mais plus récemment que pour les dinosaures, mais tout de même pas si récemment que ça vu que c'était avant les vacances scolaires, j'ai vu un reportage passionnant sur les œufs.  Dingue ce qu'il y a à apprendre sur les œufs.  Ou plutôt sur la provenance des œufs.  Le reportage traitait des arnaques sur les marchés français, où on te vend un œuf de poules élevées en batterie comme un œuf de la ferme du coin, là, vous voyez, le gentil fermier qui a six poules dévouées.  L'arnaque totale.  Bon, en soi, un œuf est un œuf.  Peut-être.  Mais tout de même, c'est pas pour rien qu'ils ont inventé les codes.  Et c'est là que ça devient passionnant : les codes.

Et oui.  Car j'ai appris que sur chaque œuf, y'avait un numéro.  Ça date déjà, mais si mes souvenirs sont bons, 0 ça veut dire œuf de poule élevée en plein air (donc qui voit la couleur de l'herbe), 1 ça veut dire œuf de poule élevée au sol (donc qui voit pas l'herbe, mais qui peut se dégourdir les pattes), 2 ça veut dire œuf de poule élevée en batterie (donc serrée pire qu'une sardine, même que parfois ses pattes touchent pas le sol, même qu'elle déprime, la poule, qu'elle s'arrache les plumes et voit jamais le ciel ni la lumière naturelle).  Et là y'a une couille dans le potage, passque normalement y'a quatre possibilités et y m'en manque une, titchu.  Comme quoi un sujet hyper passionnant comme les codes sur les œufs n'est finalement pas resté gravé dans mon cerveau de poule alzheimerisée, c'est regrettable.

Donc moi je trouvais ça génial, cette histoire de code qui dit tout sur la vie de l'œuf qu'on va manger, d'autant que j'avais jamais remarqué, moi, qu'il y avait des codes explicatifs.  J'ai donc voulu vérifier, lors de mes courses, en compagnie de Mostek, toujours elle, la pauvre.  Et j'ai commencé à ouvrir toutes les boites d'œufs pour vérifier si l'appelation de la boîte (passque sur les boîtes, y'a écrit « élevées en plein air », « élevées au sol », mais y'a jamais écrit « élevées en batterie sans jamais voir la lumière du jour », ça va de soi), donc vérifier si l'appellation correspondait au code.  Et comparer les prix des différents œufs.  Et réaliser que les œufs 365, les moins chers, étaient élevés (enfin leurs mères poules hein, pas eux) au sol tandis que des œufs dans une belle boîte bien chère étaient élevés (enfin leurs mères poules,vous avez pigé maintenant... ) en batterie.  Passionnant.  Et moi de m'extasier, d'expliquer à Mostek, de dire que c'est dingue tout ça.  Et elle de se dire « mais keski m'a fourgué une collègue pareille, qui, non contente d'avoir un jour explosé un bocal de sauce tomate en plein Delhééééés (un billet fut écrit à l'époque, illustré par Flo d'ailleurs), va bientôt faire s'effondrer un rayon entier d'œufs à force de les tripatouiller. »

Voilà, mon drame : être obsédée par ce que j'apprends...

Y'a un psy dans la salle ?

PS : J'ai vérifié pour les codes (obsédée je vous dis) : j'avais oublié les bio !

Donc 0 = bio, 1 = plein air, 2 = sol, 3 = batterie. 

Trouvé un site passionnant sur le sujet : http://www.oeufs.org/consommer.php, je vous le conseille, y'a même une vidéo sur les élevages en batterie, qui prouve qu'un œuf n'est pas qu'un œuf, mais bel et bien l'enfant (ah ah ah) d'un être vivant.  Et franchement, ça fait peur, ce type d'élevage.  C'est cool parfois, d'être un consommateur vigilant.  Je dis pas que je vais ne manger que du bio, mais en tout cas les œufs de batterie, non merci.  Malheureusement c'est pareil pour les poulets qu'on mange, j'ai vu un autre reportage à faire dresser les plumes, oups, les poils, sur les bras, quelle vie ils ont !


L'élevage des poules en cages - www.oeufs.org
envoyé par pmaf. - Découvrez plus de vidéos d'animaux.

Retour à La Une de Logo Paperblog