Déconnecter

Publié le 05 octobre 2009 par Kabotine

Parce que des fois, on a juste besoin de déconnecter quelque peu.

Ce matin, l’été est bien fini. Le doute n’est plus possible, le doute entretenu depuis deux ou trois jours où bien que plus frais, le soleil laissait encore l’illusion. Ce matin, lundi-pluie.
Comme tout le monde, au matin gris et luisant, je prends ma voiture et avance à petits pas à petits tours de roue vers l’école.
Pare-choc contre pare-choc, les piétons vont plus vite que moi. Mais moi je suis au sec, dans ma bulle tiède, avec MOF dans ma radio. Je suis encore en demi-sommeil. Ma voiture glisse lentement derrière les autres. Le feu, rouge, vert, jaune, et encore rouge nous maintient à cette allure de deux kilomètres heure.
Enfin, le flot bifurque à gauche, vers la ville. Moi je continue tout droit, vers l’école.
Phase, deux, trouver une place dans la petite rue étroite. Bien sûr, tous les parents ont eu la même idée : accompagner leurs bambins au sec… (Cela dit, avez-vous déjà réussi à tenir un parapluie en donnant la main à deux enfants ? Si oui, bravo, vous êtes un mutant à trois bras… vous avez gagné la légitimité de faire un troisième enfant). A droite, le monospace de Bé, à gauche le pot de yaourt de la maîtresse. Encore plus loin, le bateau de la voisine… Mauvaise idée, la voisine est un dragon. Même pour une dépose-dix-minutes…
Enfin, une place, un bateau sans sortie de véhicules… je connais la maison, les gens sont compréhensifs. Manœuvre, package, je coupe le moteur. Nous restons encore un peu dans la voiture pour avoir la confirmation d’une météo monotone et humide. A moins dix les portes de l’école. A dix, je suis de retour avec MOF.
La tête dans le brouillard, je prends la direction de mes activités du jour. En tête, une idée fixe : il me faut un double expresso pour m’extraire de cet état cotonneux qui perdure.
Un double expresso, ou une sieste… et deconnecter.