Magazine Journal intime

Bluette

Publié le 05 octobre 2009 par Lephauste

Vous l'aurez remarqué, je ne parle plus du tout de Sarkozi ? Un médicament miracle ? Une potion, un onguent salvateur, qui appliqué généreusement sur l'occiput ferait qu'on en oublie les enfants de Marie et les fils de péripute ? Non point, rien de tout cela, juste que comme pas plus que vous je ne suis invité à la cour du roi UBU, je n'en saurais rien dire de plus que ce que j'en entends, dès l'instant où plus de deux cons se retrouvent à court de sujet ce conversations. Alors je passe le sujet par profits et pertes et m'arrête pour regarder les feuilles tomber des branches, les branches tomber des troncs et les troncs tomber de l'écran du panorama qu'on choppe d'ici, sur la vallée heureuse. Ce soir un lourd arroi de nuages gras au dessus des collines, entre le troupeaux de nuages crevés et le sommet des collines toutes pailletées de zones industrielles, un trait, juste un trait de soleil couchant. Une meurtrière de lumière horizontale. De quoi ramper et chuter de l'autre côté du monde. comme si il y avait un autre côté au bout de la chaîne. La Terre est bien plate, ces temps derniers.

Il y a des pays où parait-il des paysans pauvres sont contraints de vendre leurs filles, leurs femmes pour honorer leurs dettes ? Ces paysans sont-ils odieusement phallocrates ? Ignoblement illétrés ? Dangereusement musulmans ? Il est d'autres pays où il parait que dire NON un jour ne veut pas dire grand chose quand on peut dire OUiiiiii le lendemain, et s'en voir félicité par les usuriers du pays où vivent les paysans phallocrates, illétrés, et peut-être musulmans bien que pauvres. Mais alors pauvres ! Faut voir comme. Pour ma part je ne vendrais jamais ma femme, sinon à une marque de lave-linge, contre un an de lessive gratis.

Et maintenant bluette et fabulette, sans calculette :

Un jour qu'il se trouvait en fonds, le poète dit à sa muse : Les dettes avant tout ! Je solde, je clôture, j'honore me libère ! Alors se faisant il prit les deux tiers du pécule et s'en fut acheter pour la belle, tout ce qui se faisait de violettes entre la gare de Lyon et la gare de Perrache à Lyon. Il revint auprès d'elle, la couvrit de baisers, elle aimait les baisers, et sema son joli ventre de fleurs, de feuilles, de tiges, de tout un encens aux fragances de violettes. Dehors évidement une bise de sous-ventrière sifflait l'air mauvais des vents flatulents. L'usure se désolait : Va-t-il pas séance tenante nous lacher quelques schlings, à trop affamer le contentieux on finit en cabane ! Si si, ci fait, oui mais ... plus tard. Le poète est ainsi, qui se ronge et se ronge, prie dieu comme maitre François, se lave les dents à l'eau bénite, mais dès qu'il sent dans les cheveux de sa muse le moindre parfum de violettes, il s'oublie, se parjure. Et ça lui donne juste l'envie de piquer une mobylette et d'emener sa Miette, sur le bicul, en amazone. Et sans casque ! Heaume sweet Heaume !


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