Magazine Journal intime
I Got A Mind Full Of Blanks
Publié le 05 octobre 2009 par JulietLa vie parisienne c'est quand même sacrément distrayant. Enfin la faune locale me fascine. Après une semaine dans un groupe d'intégration composé de gens relativement normaux (si on fait abstraction de Philippe le garçon qui a limite eu un orgasme en croisant dans la rue le directeur de l'Express), je suis désormais dans une classe qui a pour mérite d'avoir le plus formidable emploi du temps de branleurs de l'histoire: aucun cours ne finissant après 16h45, sachant qu'à Sciences Po il est tout à fait normal d'avoir cours en amphi jusqu'à 21h15. Et moitié moins de cours qu'en prépa, en gros à moi les concerts. D'ailleurs avec Agathe, (chère camarade Sciences Piste ardèchoise) nous avons décidé de prendre de bonnes habitudes dès le premier weekend. En fait y'avait un concert gratuit des Brats à l'OPA, un espèce de bar/club pas loin de Bastille, où on avait été conviée par une camarade de deuxième année aux goûts musicaux sûrs. Pas grand chose à dire sur le concert en lui même, honnête performance des Brats pour un groupe utilisant le français, mais le réel intérêt de cette soirée était le public présent, soit une petite armée de caricatures de rockeurs parisiens. Par exemple devant moi se trouvait Boris Bergmann, ce pauvre garçon qui restera à jamais gravé dans ma mémoire pour avoir été incapable de poser une seule question intéressante aux Hives le jour où il les interviewa pour le compte de Rock&Folk. A un autre moment, j'ai fixé un garçon une bonne minute dans les toilettes avant de comprendre que c'était le batteur des Naast. J'ai du l'effrayer un peu car ensuite il me regardait bizarrement. Oh puis était également présent le célébrissime Gustave Naast. Ca a un peu illuminé ma soirée. Chloé nous a ensuite embarqué dans un pub rockabilly tout à fait charmant dans lequel il faudra que je remette les pieds de toute urgence. Faut que j'établisse de toute urgence un carnet des bonnes adresses parisiennes. Quelques jours plus tard pour continuer sur notre lancée nous sommes allées assister à l'enregistrement de l'album de la semaine où se produisaient les Big Pink. C'était fort bien, j'étais ravie de les revoir. Pour continuer sur la lignée concerts, je vois Patrick Wolf en fin de semaine, puis Jay Reatard dans une vingtaine de jours. Ensuite on fêtera Halloween au Trabendo avec les Friendly Fires: il faut venir déguisé, soirée épique en vue. Puis le mieux: je vais voir Grizzly Bear. Vivre à Paris vaut vraiment le coup, ne serait-ce que pour ça. Après l'ennui c'est que tu dois apprendre à vivre avec un coeur régulièrement brisé parce que justement il y a trop de concerts. Exemple des 13, 14 et 15 décembre : tu as successivement Wavves, Julian Plenti et Editors + Maccabees. Moi et mon budget étudiant sommes d'accord pour nous nourrir essentiellement de pâtes mais là c'est quand même dur. En même temps je me vois mal bosser au KFC du coin pour financer mes pulsions musicales donc va falloir faire des choix. Par exemple mes chers Vampire Weekend qui ont annoncé ce soir qu'ils jouaient à Paris dans deux semaines, ça va pas fonctionner. Mais je m'en remettrai sûrement, je les ai vu y'a un mois et Contra sortant en janvier ils se feront un plaisir de repasser par la case France.Sinon Sciences Po c'est quand même fortement bien. Déjà j'ai de formidables horaires de branleur, littéralement moitié moins qu'en prépa, en plus le wifi est maître là bas, je peux ainsi me laisser aller à mes penchants geek en toutes circonstances (rechercher la version complète de 11th Dimension en plein cours de Micro-économie, ce genre de choses). Tu as aussi des cours d'Humanités Scientifiques où le prof passe un documentaire animalier sur les babouins devant plusieurs centaines d'élèves émerveillés, et des cours d'histoire où la prof met de l'opéra. On t'enseigne l'art du blabla à un niveau très élevé et d'ici quelques mois nous devrions tous maîtriser parfaitement les outils de bases du politiciens, comme l'aptitude à contourner une question pour ne pas y répondre et quand même donner l'impression qu'on a dit quelque chose de profond. On t'oblige également à aller faire ta 3° année à l'étranger. Donc dans deux ans je me serai enfuie du territoire français. Franchement que demander de plus ?
Pour revenir à des choses plus musicales, j'ai très envie de faire un article complet sur mes chers Strokes, donc disons que je vais y réfléchir et poster dans les semaines à venir un article de fond sur ces messieurs, et plus particulièrement sur Julian, qui a fait quelques interviews très intéressantes ces derniers jours. Je crois que j'en ai besoin. 11th Dimension tournant partout depuis peu et Phrazes For The Young devant sortir dans un futur extrêmement proche, vous allez enfin découvrir à quoi ça ressemble une Juliet en période de réelle actualité Strokienne. (Puis c'est une excuse pour poster des photos de Julian). Ce sera tout pour ce soir, je complète demain avec une petite playlist (la connexion que j'ai ici est trop lente pour que je poste quoi que ce soit) et vous dis à bientôt.