Quand Ma Péripatéticienne inspire les Bloggeurs

Publié le 05 octobre 2009 par Roxie

Ce texte s’inspire de mon essai « Dans La Peau d’une Péripatéticienne » posté il y a deux jours. Je salue l’auteur DramaR(qui est d’ailleurs un des bloggeurs que je respecte énormément) pour son imagination débordante et son accord pour partager avec nous ce texte.

Je n'aime pas ce genre d'endroits, plein de bourgeois et de pseudo intellectuels. Mais il faut avouer qu'on y écoute de la bonne musique et qu'on y goûte les meilleurs whisky. Alors pourquoi pas? Un verre, quelques accords de saxo et je m'en irai. Je me disais ça, sans savoir qu'au delà de la musique et le confort excessif de ce bar, quelque chose d'autre me retiendra.

Je voulais me mettre au bar, mais vu le nombre de master-cards et de putains de luxe, j'abandonnai vite cette idée. Et puis, je n'ai pas assez d'étoffe pour savoir me tenir comme feraient ces messieurs de la haute. Je choisis, donc, un petits canapé pas très loin de la scène ou un sacré saxophonistes jouait Summertime. Je m'avachis dessus commandant un verre et regrettant déjà mon bon petit bar populaire, ou personne ne remarquera que je ne porte pas de marque et que mon parfum est bon marché, mais ce saxophoniste n'y donnera pas de spectacle de sitôt.
Allez trêve de lamentations, ivresse et art, qu'il en soit ainsi.


C'est au bout du quatrième verre que je remarquais sa présence, installée au milieu de la fumée de sa cigarette, offrant son corps gracieux à qui voudrait le caresser ou l'agresser du regard, débordant de désir... Une invitation ouverte à qui en aura les moyens. Vous me diriez ce n'est qu'une prostituée de plus? Je ne sais pas si c'est l'effet du whisky ou de l'atmosphère malsaine de cet endroit mais je ne pu détourner le regard de ces lèvres si bien tracé, de son sourire étudiée ou de son décolleté. Elle provoquait en moi des désirs les plus bestiaux, mais aussi une curiosité insoutenable.

"Comment s'appelle-t-elle?"
"Victory, Monsieur. Voulez vous que je vous l'appelle?"
"Non ça ira, donnez moi un autre verre, s'il vous plait"

Et puis quoi encore, m'abaisser à ça! Oui, mais je changeai d'avis au bout du septième verre et lui offrit celui qui devait être mon huitième. Elle me sourit aussitôt du coin de la bouche et sans même qu'elle ne puisse me voir m'invita à la rejoindre. J'hésitais un bon moment mais je savais que j'étais prêt à satisfaire la moindre de ses demandes pourvu que cette flamme qui me brûle les entrailles cesse. Mais dés que je fus assez près d'elle, elle me jeta un regard perçant et dit en se détournant de moi :" Merci pour le verre, bonne soirée".

Je savais très bien qu'il ne fallait pas que je m'attarde dans ce genre d'endroit, ce n'est pas fait pour moi.