Rendez-vous compte : pendant un week-end entier, j'ai travaillé. Ça fait tout drôle. J'ai éprouvé un sentiment étrange, comme une envie d'aller au dodo plus tôt que d'habitude. Butch m'a parlé de fatigue, mais je dois avouer que le concept (comme celui de travail) m'est relativement difficile à appréhender. Bref. J'ai poussé des fauteuils roulants pendant deux jours... alors vous pensez bien que dès mon retour, j'ai oint mes petites mains gercées par tant d'efforts et j'ai ouvert mon réfrigérateur avec gourmandise en étant d'emblée certain qu'avec mon autre moi comique et mes twix, on allait tomber sur une mine...
Et comme toujours, l'archaïque gauchiste aux réactions soporifiquement prévisibles ne m'a pas déçu, merci à lui (et à moi). J'ai fait tout un billet sur les votations de mes amis du frondgôche. Ok. Je n'aime pas l'unitééééééééé, mais quand il s'agit de faire les guignols avec des boîtes en carton marqué "urne", je suis toujours partant. Un vrai démocrate, vous dis-je !
Pour le bilan, admirez :
"Bouh les mauvais perdants."
"privatiser, c'est toujours à chier, n'est-ce pas"
"tout le peuple de droite est vent debout"
"Il ne faut finalement pas grand'chose pour que la droite dévoile son vrai visage."
Rha...
C'est vraiment extraordinaire ce naturel dans l'argument déjà réchauffé douze ou treize fois qu'on ressert encore une quatorzième en croyant que le client ne va pas se rendre compte que c'est de la semelle pas fraîche.
Et si il n'y avait que celà ; mais en ce moment, c'est absence de relecture sur enfilage de perles grammaticales, orthographe manifestement éthylique et fautes de frappes rebondissantes ! Entre "le monde qui savent", les "il sont d'accord" et le reste, c'est un feu d'artifice d'une exemplaire médiocrité torchée entre deux rots bruyants d'une bière de luxe éventée. Exemplaire en ce que, finalement, même mes trois lecteurs se lassent de relire toujours le même vomi tiède touillé dans les mêmes casseroles gondolées.
Ce qui permet au passage de constater que mon autre moi n'a, finalement, aucune idée de sa valeur réelle. Sinon, il ne se donnerait pas autant de mal à pondre des billets desquels toute relecture aura définitivement été écartée, tant par lui que par d'éventuels lecteurs, mêmes fortuits.
Mais de toutes façon, personne ne me croit, évidemment : tout le monde, y compris moi, savent pertinemment qu'il s'agit de vendre une soupe un peu fadasse, celle d'un communisme d'un autre siècle, déjà lointain, et fantasmé dans l'un de ces deliriums tremens que je dois maintenant endurer en plus du pousse-pinpin le week-end .
Il ne faut finalement pas grand'chose pour que je dévoile mon vrai visage.