Alors voilà : j'ai un problème chronique, autant vous le signaler, mes démangeaisons urticaires se sont empirées ces temps-ci, ça me gratte velu au fond de mon slip en latex rouge. Le doute m'habite, au point que j'ai décidé d'en appeler à l'aide des camarades lecteurs, dont je subodore la curiosité quant à la manifestation détaillée du symptôme.
Vous pouvez voter sur mon autre blog, en haut à droite, pour décider si je dois continuer à me gratter frénétiquement ou jeter l'éponge.
C'est pas ultra-kewl, comme démarche narcissique?
Mais Achtung.
Il me faut vous prévenir, je suis en crise, à deux doigts de commettre l'irréparable.
D'abord je menace de publier un nouveau billet, que dis-je, un roman à l'eau de rose, encore plus chiant que d'habitude - d'une longueur propre à décourager tout militant endurci -, rempli d'indignations lacrymales, de psychologie de comptoir et de bourdieuseries à gogo. Sur les relations hommes-hommes telles que j'ai tendance à les voir, c'est-à-dire musclées à souhait. Là vous commencez à vous marrer et comme vous avez raison, cela risque de nous entraîner toujours plus bas sur l'échelle du sérieux. Le titre du billet sera "L'Art de la domination". Inutile de poser la question, vous n'avez pas envie de le lire, tant ce sera une resucée parfaitement pompée sur le même billet aux accents soraliens anti-féministes à moustache et sur la vraie virilité révolutionnaire que je vous ai déjà servi jusqu'à l'écoeurement.
Mais cette fois, je vous le promets, ce sera encore plus navrant de clichés éculés. Adeptes de la déconstruction transgenre et de la lopettisation fleurs bleues qui cherchez Le Grand Amûr, et autres partisans du politiquement correct à tous les étages, vous allez adorer cet étron magnifique où je me couvrirai de ridicule. Une fois de plus.
Bon, si vous n'êtes toujours pas convaincus, comme de juste, puisque tout cela sent le déjà-vu et la répétition pathétiquement prévisible, soyez sympas. Ayez pitié. Par camaraderie. Pour les Sévices rendus à la Nation.
Donc si tu ne veux pas lire la nième jérémiade sado-maso-fétichiste de cet homofasciste tout excité de CSP, sur le ton inénarrable de "comme la discipline et le bruit de bottes c'était vachement mieux avant que le Parti soit truffé de folasses boboïdes" , sois charitable, même si c'est dégoutant et que je vais encore en mettre partout, ne fais pas la fine bouche, c'est une question de survie pour moi.
Ne m'abandonnez pas. La vie est une dure lutte, surtout pour mon blog, qui prend l'eau de toute part. Au bord du naufrage, vous dis-je.
Comme vous le savez je me suis fait spoofer bien profond par le canal CSP alternatif de réinformation, et suis devenu la risée de la bobosphère, au point de ne plus savoir sur quel pied danser. Chacun à pu le constater à mes dépens par mes numéros de contorsion grotesques autour de mon nombril, de plus en plus téléphonés.
Mes tempes bien dégagées commencent à sentir le vent de la désertion et je risque gros avec la fuite inexorable de mon lectorat, c'est tout mon univers virtuel parallèle qui se fissure plus vite que le mur de Berlin. Ma baudruche de bolcho nuovo qui se dégonfle. Mon égo qui part en vrille.
J'ai tout essayé pour inverser la tendance, brouiller les pistes et tenter de me soustraire à la caricature, ce qui n'était pas facile vu le niveau d'où je partais. D'abord, avec ma finesse de Traban Est-Allemande, la surenchère de Sévices Publics et de délires exterminateurs en tapant plus fort sur les sociaux-traîtres menchéviks et mélenchonistes, ou la fuite en avant dans le désir phallique de Goulag. Ensuite j'ai demandé à mon psy d'augmenter le dosage de mes pilules, histoire de pouvoir contrôler un peu mes pulsions en cognant sur Butch qui voulait me quitter pour un transformiste cubain depuis qu'il avait découvert que je volais les soutifs de sa soeur. Puis la culture physique, le corps tout oint d'huile d'olive, pour me faire pousser mes muscles de fafounet (de gauche, hein). Mais rien n'y a fait, au contraire, plus j'essaye de remèdes et plus mes démangeaisons augmentent.
Alors j'ai dû me résoudre à pondre des billets pseudo-intellos dans un style imbitable de journaliste raté et mon blog est devenu totalement ringard. Et à noyer mon chagrin dans des hectolitres de binouze.
Bref, faites un geste d'utilité publique pour mon blog. Tout seul je n'arriverai à passer la main, pourtant il est plus que temps. Je le sais bien au fond.
Achevez la bête, qui remue à peine la queue. Pour son bien. Et finalement, allez voter "non" au sondage sur mon autre blog, ce serait encore la meilleure preuve de solidarité et de bon sens possible pour m'aider à passer ce cap difficile.