Décharger oui , télécharger non !

Publié le 08 octobre 2009 par Brunoh

Soyons clairs.
Pour le Ministère de la Culture et au regard de la loi Hadopi, si vous téléchargez illégalement un épisode de "Desperate Housewives", vous risquez d'être condamné.
Par contre, si vous aimez les petits garçons thaïlandais au-delà du raisonnable, on peut toujours s'arranger... avec Frédéric Mitterrand en tout cas.
Extraits choisis de son roman "La mauvaise vie".
"J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici .[...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas."
On a le ministre de la culture que l'on mérite.
N'empêche : un tel double discours fait tout de même désordre au sein d'un gouvernement largement liberticide et réactionnaire.
Vous me direz, le bouquin de Mitterrand date de 2005.
Celui de Cohn-Bendit (Le Grand Bazar) de 1975.
Tous deux font l'éloge - plus ou moins dissimulé - de la pédophilie.
Socrate, lui aussi était pédophile...
Le niveau de tolérance de la société à l'égard de la sexualité des enfants varie ainsi, selon la période historique, selon que vous soyez puissant ou misérable, selon que vous habitiez l'orient ou l'occident, etc...
Les actes et les croyances sont moins intolérables que les contradictions et les injustices.
D'ordinaire, j'aurais défendu Mitterrand non pour ce qu'il prône (personnellement, la pédophilie me révulse et / ou m'indiffère), mais parce qu'on n'exhume pas des écrits (même relativement récents) pour abattre un homme politique.
Sauf que.
Sauf que Frédéric Mitterrand a défendu Roman Polanski non pas en tant que citoyen injustement persécuté mais en tant qu'artiste de talent, ce qui le placerait, par magie, au-dessus du commun des mortels, et par conséquent au-dessus des lois.
Qu'il ne vienne pas se plaindre de ce juste retour de manivelle.
Il est simplement dommage que la première salve soit venue de la part du Front National.
Et encore plus dommage que, comme d'habitude, la gauche ait réagi trop tard.
On aurait pu trouver de meilleurs donneurs de leçons, et surtout de meilleurs exemples à donner.