Femme sans tête

Publié le 09 octobre 2009 par Kabotine

J’ai perdu mes clés.
La bonne nouvelle, c’est qu’elles sont forcément à l’intérieur de la maison, puisque je suis rentrée grâce à elles hier après l’école.
Ce matin à Huit heure trente deux, impossible de mettre la main dessus… « Chéri [cri d’hystérie maitrisée] je trouve pas mes clés… »
- prends les miennes…
Et me voilà partant déposer les enfants à l’école…
Hier…
Hier, je suis rentrée, j’ai posé mon sac sur le meuble d’entrée, j’ai posé le pain dans la cuisine. Mon grand a filé dans sa chambre jouer avec ses Légos, et mon petit… aussi, je pense. Et après ? Après je ne sais plus très bien. Tout ce que je sais c’est que je ne suis pas ressortie. Pas de clés sur le meuble d’entrée, pas de clés sur l’étagère à coté de la porte, de toute façons, cette étagère est trop haute pour moi, je n’ai pas du tout le réflexe d’y poser quoi que ce soit [à noter que tout le bordel s’accumulant sur ladite étagère est donc logiquement généré par mon cher et tendre…].
Dans la cuisine, peut être ? Les aurais-je jetées avec le papier de la quiche ? J’en suis capable, je me connais, soyons lucides… je ne compte plus le nombre de couteaux, éplucheurs et autres petites cuillers partis malencontreusement avec épluchures et papiers gras.
Mais point de clés dans la cuisine… Mais pourquoi ne puis-je pas les appeler ? Quand je perds mon portable, je me téléphone. C’est très pratique, sauf quand il est en mode vibreur, ce qui est quand même souvent le cas.
Et les poches ? as-tu fait tes poches me souffle mon cher et tendre via G Talk. Oui, oui… j’avais mon gilet gris, ou mon Barbour, mais j’ai déjà regardé, tâté, fouillé, retourné, rien.
La tête entre les mains, j’essaye de me souvenir. Où, où, où diable sont donc ces putain de clés ? (oui, je deviens très charretière quand j’essaye de me souvenir… ) Encore une fois, je vide mon sac. Rien. D’ailleurs, qu’est ce qu’il fait encore sur le meuble ce sac ? pourquoi n’est-il pas rangé ?
Et là, c’est en prenant mon sac, en le soulevant, que je vois, qu’apparaissent, enfin, mes clés, juste posées sur le meuble, juste posées sous mon sac.