En effet, que faire des aquarelles ratées. Certains les recyclent dans des collages ou toutes autres techniques mixtes. Quant à moi, j’ai dans un premier temps utilisé une méthode plus radicale. En toute simplicité je vous relate ici ma petite expérience.
Au cours de ce séjour dans le sud, je fais heureusement des dessins aquarellés. Sinon pour ce qui est de la pratique de l’aquarelle dans l’humide pendant toute cette période, cela ne va pas très fort. Il y a une quinzaine de jours, j’ai entrepris sur le motif, un paysage où la vigne dominait. Je n’étais pas du tout content du résultat.
Après l’avoir laissée en suspens, le lendemain, j’ai pris mon châssis et avec une éponge et le tuyau d’arrosage. L’horreur avait disparue.
Cette semaine j’ai repris les vestiges de mon essai malheureux et j’ai tenté de faire quelque chose d’autre. En fait un “paysage imaginaire”.Le résultat global ne me satisfaisait pas. Il y avait de parties intéressantes et d’autres qui détruisaient l’harmonie.
Je me suis souvenu d’une réflexion de Marc Folly dans une vidéo qu’il a réalisée en son temps pour « Pratique des Arts ». Il disait qu’il lui arrive de recentrer une aquarelle et d’en réduire la dimension.
Mon aquarelle était aux dimensions du papier raisin 50 cm x 65 cm (moins la marge d’agrafage sur le châssis). J’ai pris un passe-partout aux dimensions 31 cm x 41 cm et je l’ai « baladé » sur mon paysage. Et ensuite, avec une paire de ciseaux j’ai découpé à ces dimensions. Ce n’est pas l’œuvre du siècle, mais on a vu pire.
Voici donc cette aquarelle « sauvée des eaux » ou de la lacération.
Aquarelle verte ©2009 masmoulin
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