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Liberté surveillée ?

Publié le 11 octobre 2009 par Fbaillot

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C’est peut-être une des conséquences inattendues du Salon du polar de Templemars : j’ai pris goût aux discussions avec les flics !

Nous confions à ces femmes et ces hommes le soin de trouver une solution à nos turpitudes. Nous leur confions notre sécurité, nos biens, notre vie même. Nous ne comprendrions pas qu’ils ne soient pas immédiatement disponibles si nous devenons victimes, de nuit ou de jour. Du coup, leur vie a quelque chose d’inouï pour le citoyen lambda, qui bénéficie quoiqu’on en dise d’une sécurité accrue depuis plusieurs décennies.

Je conviens qu’à certaines époques de ma vie, j’ai protesté contre leur action. “CRS SS” je l’ai déjà crié. Je ne le regrette d’ailleurs pas.

Mais aujourd’hui, mon point de vue a évolué. Je respecte beaucoup le travail des “flics” et l’élu municipal souhaite voir leur présence plus visible, plus régulière dans les rues ma commune, de jour comme de nuit.

C’est d’ailleurs l’objet d’âpres discussions que moi-même et les maires de notre secteur nous avons avec les services de l’Etat. Nous pensons que le sentiment de sécurité passe pour nos administrés par des services de police plus disponibles, plus réactifs, disposant de moyens modernisés, mieux formés, et aussi … plus nombreux. Depuis de longues semaines, nous alertons l’opinion sur le manque d’effectifs du commissariat de Wattignies, dont nous dépendons. Et nous nous inquiétons même de son éventuelle disparition, alors que les actes d’incivilité et de délinquance se répètent sur notre territoire, même si l’art de la statistique permet de conclure que rien n’a changé sous le soleil.

Ces discussions nous amènent régulièrement sur le sujet de la vidéo-surveillance. Pour les responsables de police, c’est un outil préventif et dissuasif efficace. Nous sommes de notre côté beaucoup plus réservés, parce que nous n’avons pas l’intention de basculer dans une société  en liberté surveillée comme la décrivent les romans de Georges Orwell. J’ai trouvé pour conforter ce scepticisme ces quelques lignes écrites par Georges Moréas, un ancien commissaire principal, qui me paraissent bien poser la question.


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