Ce qui est très très gênant, en ce moment, c'est ce déplacement du débat politique sur un plan sozial dont le moins qu'on puisse dire est qu'il permet à bien des anus qui refoulent - hein, Butch ? - de l'ouvrir pour créer de "la flatulence" et faire de "la pétomanie"...
Entendons nous bien dès le départ : Butch a drogué et violé Dédé, et Jacky, militant "N"PA à To Lose, a violé et drogué Butch (oui, Butch, on le viole quand il est conscient, et on le drogue pour qu'il oublie). Dans les deux cas, c'est abject. Que les mœurs des "rebelles" national-anticapitalistes soient polanskiesques, c'est la tarte à la crème de la gôche qui, dépossédée de toute valeur morale par le Parti inique, ne voit pas pourquoi elle ne s'autoriserait pas en plus de délicieuses transgressions : quand on a le pouvoir idéologique, on entend bien l'exercer dans tous les domaines, et qu'est-ce que la sexualité sinon une histoire de pouvoir(s) ? (cliché)
Le problème avec ces "affaires", c'est que chaque fois elles sont minorées pour parler de "scandales" soziaux. Il s'agit toujours de soi-disant aliénations, ce qui titille toujours le chaland et permet aux tenants de l'Ordre de Gauche de brailler à l'oubli d'enjeuuuuh bien plus prioritaireuuuuh, en promettant qu'avec eux, ça sera la purge soziale. La démagogie de gauche a toujours fait ses choux gras de la promesse de se préoccuper du sozial, en oubliant toujours que curieusement, c'est toujours dans ses propres rangs qu'on trouve le plus d'Evo Morales et d'Hugo Chavez pour piller les richesses de leurs pays respectifs.
Et les mêmes qui dédouanent Butch et Jacky de leurs comportements en ayant que le mot de Morales à la bouche, sont beaucoup plus coulants tout d'un coup quand existent d'autres saloperies tout aussi immorales mais relevant elles de la sphère non plus soziale mais sociale. (notez la différence sur la troisième lettre)
Ainsi Thierry, qui se fend d'un "article" offusqué sur la « vague » (qui n'existe pas) de suicides de France Télécom, et finissant sur deux phrases d'un cynisme proprement himalayesque :
"Les dégâts humains proprement terrifiants provoqués par l'idéologie libérale-sécuritaire sont antisoziaux."
Et ça, si c'est pas de l'enfoirure de compétition...
On voit donc ici à quoi sert une certaine idée du sozial pour un "N"PA qui préfèrera toujours déplacer le débat sur le terrain sozial plutôt que se poser la question de savoir si par hasard, les "dégâts humains proprement terrifiants" ne seraient pas plutôt provoqués par l'idéologie socialiste, au pouvoir depuis la Libération en Europe.
Parce que l'État spoliateur qui impose en masse pour dilapider, ça aussi, c'est antisocial.
Parce que laisser venir des clandestins afghans dans un pays qui a déjà du mal à intégrer ses immigrés, ça aussi, c'est antisocial.
Parce que condamner, du fait de la massification de l'Université et de la dévaluation des diplômes distribués comme de la fausse monnaie, une classe d'âge entière à la précarité et un avenir bouché de CDD et de Pôle Emploi, ça aussi, c'est antisocial.
Parce que préserver les "avantages acquis" des corporations dans un pays qui compte ses 8 millions de personnes qui vivent avec moins de 800 € par mois, ça aussi, c'est très très très antisocial...
Alors qu'une certaine gauche dont la bouche n'en finit jamais de dégouliner d'Evo Morales se drape dans une pose de guévaristes de salon et n'a pas de mots assez durs pour condamner une prétendue vague de suicides à des fins politiciennes écœurantes, jamais on n'entendra ni ne lira quoi que ce soit de leur part pour fustiger la profonde immoralité du système socio-économique étatiste dans lequel ils pataugent.