Magazine Journal intime

Il était Barbier. A Séville.

Publié le 12 octobre 2009 par Mlle A
Je dois vous avouer une chose. Jusqu'à hier, j'étais vierge... de toute expérience operesque. (c'te blague)
Alors au bout de dix ans à Paris (et oui j'ai réalisé cet après-midi que cela faisait dix ans que j'avais débarqué de ma belle province), je pense qu'il était temps d'aller enfin voir mon premier opéra. Ma copine Stephanie a tout géré de main de maître. Elle ne pouvait pas me laisser ignorante. C'était sa mission de fin d'année. Elle a acheté les billets, bien placés, ça n'a presque pas coûté un bras, et dimanche à 14h, j'arrivais devant l'Opéra Bastille, habillée comme pour un mariage. Un peu stressée, avec le coeur qui bat comme pour toutes les premières fois.

L'opéra en lui-même ne m'a pas vraiment impressionnée. Non que je fasse la blasée, mais il est très moderne, et je pense que je tomberai plus vite dans les vapes à Garnier (d'autant que j'adore Chagall et qu'il en a peint le plafond). L'entrée dans la salle, conduite par des jeunes femmes en tailleur noir très polies, nous distribuant le programme, et m'asseoir sur des sièges hyper confortables, entourée de personnes d'un certain âge (:) là oui, ca a commencé à devenir sérieux. Et puis quand l'orchestre s'est mis à accorder les instruments, ça m'a rappelé le conservatoire, et la nostalgie a pris le pas. Quand, pile à l'heure, la lumière s'est éteinte, que le chef d'orchestre est arrivé, et que tous l'ont salué, et applaudi, là j'ai su. Qu'il existe une société secrète à Paris. Avec ses codes et ses rituels : et ça s'appelle l'Opéra.

Il était Barbier. A Séville.Tout m'a plu. Le décor superbe, qui change sous vos yeux (la scène est immense, et mon amie m'a expliqué que c'est assez rare), les chanteurs, tout aussi acteurs que vocalistes, l'opéra lui-même... je conseille à tous les néophytes de commencer comme moi par Le Barbier de Séville. Rythme elevé, histoire amusante (pas si communà l'Opéra), vaudevilesque à souhait, et surtout, la puissance vocale qui fait des frissons. J'ai ri. J'ai été hypnotisée. La mise en scène était moderne et enlevée, avec des clins d'oeils gigantesques à notre époque, preuve que l'Opéra a su dépoussièrer ses vieux codes. Tout m'a plu, mis à part le sous-titrage façon télétexque (l'opéra était en italien) bizarrement positionné en haut de la scène, réservant un torticoli garanti à tous les spectateurs du bas)... J'en suis ressortie à 17h40, l'entracte aidant, émerveillée. Mon premier opéra.

(Si ça vous a tenté : allez voir par là)

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