Pierre Coulibeuf Dans le labyrinthe "Le monde est une énigme, voudrait signifier l'exposition-installation : c'est-à-dire un monde fait de signes obscurs, de figures mouvantes, étranges, de chemins qui bifurquent sans cesse - mais aussi de contradictions, de retours, de dédoublements. Un monde où les personnages semblent habités par des puissances extérieures. Un monde de médiums, de passeurs (les acteurs, les artistes acteurs) : passage d'une réalité à une autre, d'un état psychique à un autre. Un monde conduit par un principe de répétition-variation qui affecte le langage, les êtres, les lieux. Dans ce labyrinthe, Ariane a emmêlé son fil ; elle nous perd et, nous perdant, nous permet de faire des rencontres, de faire l'épreuve du Retour, l'épreuve du cercle sans commencement ni fin, où les identités se dissolvent pour faire place aux simulacres, aux fictions pures. Le monde est devenu fable, c'est-à-dire le monde n'existe que dans le récit (...)." |