Lui.
Il est rentré tard, les enfants étaient couchés, il a embrassé sa femme qui a filé préparer le diner. Il a ouvert son ordi, et a commencé à surfer. Sur son blog. A elle. A la lecture de son dernier billet, ses yeux ce sont écarquillés : « c’est quoi ça ? »
- heu-hum ?
- ce que tu as écrit là ? Ca n’a ni queue, ni tête, c’est ni blanc ni noir, ni gris clair, tu dis tout et son contraire…
- oui…
Pas très fière de mon billet-casse-gueule d’hier en fait. Il y a tant à dire que trois cent mots n’y suffisent pas. Il y a tant à dire, et son contraire. Chaque cas est particulier, et le notre n'est pas exemple. Ce qui est lâcheté pour les uns sera courage pour d’autres. Et le contraire. Impossible de généraliser. A quoi bon généraliser ?
Son regard reste interrogateur. Le petit « oui » ne suffit pas.
- J’ai écrit ça suite à une lecture sur un blog, suite aux questions d’un... d’un quoi déjà ? Lecteur ? Ami ? Correspondant ? Suites aux questions de quelqu’un. Voilà.
- Bin, ce n’est pas très clair …
Non, ce n’est pas clair. Car la vie n’est pas claire. Et tant mieux.