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Aux personnes malades et souffrantes du monde entier

Publié le 13 octobre 2009 par Fbruno

Lettre du président du Conseil pontifical de la pastorale des services de santé aux personnes malades et souffrantes du monde entier à l'occasion de l'année sacerdotale

Chers frères et sœurs malades et souffrants,

Chers frères évêques et prêtres responsables de la pastorale des malades,

Chères associations de malades,

Et vous tous qui prêtez ce précieux service aux personnes malades et souffrantes

Nous vivons en ce moment l'Année sacerdotale voulue par Benoît XVI le 19 juin 2009, à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de Jean-Marie Vianney, le saint patron de tous les curés de paroisse du monde. Dans sa lettre pour l'indiction de l'Année sacerdotale, le Saint-Père écrit : « Cette année veut contribuer à promouvoir l'engagement de renouvellement intérieur de tous les prêtres en vue de leur témoignage évangélique plus fort et incisif dans le monde d'aujourd'hui ». En ce temps de grâce, toute la communauté chrétienne est appelée à redécouvrir la beauté de la vocation sacerdotale et par conséquent, à prier pour les prêtres.

Le prêtre au chevet d'un malade représente le Christ lui-même, le divin Médecin, auquel le sort de celui qui souffre n'est pas indifférent. Mieux, par l'intermédiaire des sacrements de l'Église, administrés par le prêtre, Jésus-Christ offre au malade une guérison à l'aide de la réconciliation et du pardon des péchés, par l'onction de l'huile sacrée et enfin dans l'eucharistie, dans le viatique où lui-même devient, comme le disait saint Jean Leonardi, « le remède de l'immortalité » par lequel « nous sommes réconfortés, nourris, transformés en Dieu et- participants de la nature divine » (cf. 2Pt 1,4). Dans la personne du prêtre, le Christ qui pardonne, guérit, réconforte, prend par la main est présent auprès du malade et dit : « Je suis la résurrection et la vie. Qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11,25).

L'Année sacerdotale se terminera le jour de la fête du Sacré-Cœur, le au mois de juin 2010 prochain, année où le Conseil pontifical pour les services de santé célébrera le 25e anniversaire de son institution. Le Serviteur de Dieu Jean-Paul II, d'heureuse mémoire, a fondé en effet ce dicastère pontifical le 11 février 1985, le jour de la fête de la bienheureuse Vierge Marie de Lourdes, pour manifester « la sollicitude de l'Église pour les malades en aidant ceux qui accomplissent le service envers les personnes malades et souffrantes, afin que l'apostolat de la miséricorde dont ils sont responsables réponde toujours mieux aux nouvelles exigences » (Pastor Bonus, art. 152).

En raison de cette fête providentielle, je suis proche de chacun de vous et vous invite, chers frères et sœurs malades, à adresser constamment vos prières et l'offrande de vos souffrances au Seigneur de la vie, en faveur de la sainteté de vos prêtres bien-aimés, afin qu'ils accomplissent avec dévouement et charité sacerdotale le ministère que le Christ médecin du corps et de l'âme leur a confié. Je vous invite à redécouvrir la beauté de la récitation du chapelet au bénéfice spirituel des prêtres, en particulier pendant le mois d'octobre. En outre, tous les premiers jeudis et vendredis du mois, consacrés respectivement à la dévotion eucharistique et au Sacré-Cœur de Jésus sont des journées particulièrement adaptées pour participer à la sainte messe et à l'adoration du très saint Sacrement.

Je voudrais vous signaler qu'en priant pour les prêtres, ont peut obtenir, cette année, des indulgences spéciales. Le Décret de la Pénitencerie apostolique prescrit :

« Aux personnes âgées, aux malades et à tous ceux qui, pour des raisons légitimes, ne peuvent quitter leur maison, l'âme libérée de tout péché et ayant l'intention d'accomplir, dès que possible, les trois conditions requises, chez eux ou là où l'empêchement les retient, l'indulgence plénière sera également concédée si, aux jours fixés ci-dessus, ils récitent les prières pour la sanctification des prêtres et offrent avec confiance à Dieu leurs maladies et les difficultés de leur vie, par l'intermédiaire de Marie, Reine des apôtres. L'indulgence partielle est également concédée à tous les fidèles chaque fois qu'ils réciteront dévotement cinq Notre Père, Ave Maria et Gloria, ou autres prières dûment approuvées en l'honneur du très saint Cœur de Jésus, pour obtenir que les prêtres conservent leur pureté et la sainteté de leur vie ».

Je voudrais confier aussi à vos prières le pèlerinage des aumôniers hospitaliers qui, à l'occasion du 25e anniversaire de l'institution du Conseil pontifical pour les services de santé, aura lieu en avril prochain, d'abord à Lourdes et ensuite à Ars. Il y a en effet un lien étroit et profond entre ces deux petites villes françaises. Parlant précisément de ce lien providentiel dans la lettre pour l'indiction de l'Année sacerdotale, Benoît XVI a rappelé l'observation du bienheureux Pape Jean XXIII qui avait écrit : « Peu avant que le Curé d'Ars termine sa longue carrière pleine de mérites, la Vierge immaculée était apparue, dans une autre région de France, à une adolescente humble et pure, pour lui transmettre un message de prière et de pénitence dont l'immense résonance spirituelle est bien connue depuis un siècle. En réalité, la vie du saint prêtre, dont nous célébrons la mémoire, était l'anticipation d'une illustration vivante des grandes vérités surnaturelles enseignées à la voyante de Massabielle (…) Le saint Curé rappelait toujours à ses fidèles que Jésus-Christ, après nous avoir donné tout ce qu'il pouvait nous donner, veut encore faire de nous les héritiers de ce qu'il a de plus précieux, c'est-à-dire de sa sainte Mère ».

Donc, chers frères et sœurs malades et souffrants, je vous confie l'Église qui a besoin de vos prières et de vos souffrances, la personne du Saint-Père Benoît XVI et tous les évêques et les prêtres du monde entier, qui se dépensent quotidiennement pour votre sanctification. Je vous demande une prière spéciale pour les prêtres malades et éprouvés physiquement qui font chaque jour l'expérience, comme vous, du poids de la douleur, mais aussi de la force de la grâce salvifique qui console et guérit l'âme. Priez aussi pour la béatification et la canonisation du Serviteur de Dieu Jean-Paul II. Priez avec insistance pour les vocations sacerdotales et religieuses. À ce sujet, je vous propose une belle prière de Jean-Paul II que vous pouvez réciter tous les jours. Priez également pour moi ! Moi aussi, comme prêtre et évêque, je compte sur vous et sur l'offrande de vos souffrances afin d'accomplir au mieux et dans la crainte de Dieu la tâche de Président du Conseil pontifical pour les services de santé, que m'a confiée le Saint-Père. En ce qui me concerne, je vous assure que je prierai pour vous, avec mes collaborateurs du Conseil pontifical, chaque jour, à l'heure de l'Angelus, avec les paroles de Benoît XVI :

Prions pour tous les malades, surtout les plus graves, qui ne peuvent rien faire par eux-mêmes, mais ils dépendent totalement des soins des autres ; puisse chacun d'eux expérimenter, dans la sollicitude de ceux qui leur sont proches, la puissance de l'amour de Dieu et la richesse de sa grâce qui sauve. Marie, Salus Infirmorum, priez pour nous ! (Angelus, 8.02.2009).

Dans cet esprit de prière réciproque, je vous impartis à tous ma bénédiction, ainsi qu'à vos êtres chers et à ceux qui prennent soin de vous : au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

+ Zygmunt Zimowski

Président du conseil pontifical pour la Pastorale des Services de Santé

Cité du Vatican, le 1er octobre 2009

Prière de Jean-Paul II pour les vocations sacerdotales et religieuses

Esprit d'amour éternel, qui procède du Père et du Fils, nous te remercions pour toutes les vocations d'apôtres et de saints qui ont fécondé l'Église. Nous te prions de continuer encore cette œuvre. Souviens-toi qu'au jour de la Pentecôte, Tu es descendu sur les apôtres réunis en prière avec Marie, la mère de Jésus, et regarde ton Église qui, aujourd'hui, a un besoin particulier de saints prêtres, de témoins fidèles et dans le besoin de ta grâce, qui a besoin de consacrés et de consacrées, montrant la joie de ceux qui vivent seulement pour le Père, de ceux qui s'approprient la mission et l'offrande du Christ, de ceux qui construisent, par la charité, le monde nouveau. Esprit-Saint, source éternelle de joie et de paix, tu ouvres le cœur et l'esprit à l'appel divin ; tu rends efficace toute impulsion vers le bien, la vérité, la charité. Du cœur de l'Église qui souffre et lutte pour l'Évangile, tes ‘gémissements inexprimables' montent vers le Père. Ouvre le cœur et l'esprit des jeunes gens et des jeunes filles afin qu'une nouvelle floraison de saintes vocations témoigne la fidélité de ton amour, et que tous puissent connaître le Christ, lumière vraie venue dans le monde pour offrir à chaque être humain l'espérance sûre de la vie éternelle. Amen.

Castel Gandolfo, le 24 septembre 1997.


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