Il y a les sons familiers, les oiseaux, la rumeur de l'au...

Publié le 15 octobre 2009 par Chroniqueur
Il y a les sons familiers, les oiseaux, la rumeur de l'autoroute, le clocher de l'église. Il y a les bruits parasites, comme cette femme dans le bus qui, chaque matin, sans jamais en oublier un seul, se racle nerveusement la gorge, à intervalle régulier d'une minute. Elle doit le savoir, car lorsque je lui jette un regard significativement agacé, elle nous épargne jusqu'au giratoire suivant. Son tic me fait pousser un hérisson dans la gorge, une râpe à fromage et toute une foule d'autres ustensiles que je lui dois.
Mais je suis sûr que ce petit fait n'est pas anodin: cette femme est un bon exercice de détachement. Un peu matinal, mais ainsi va la vie.